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La sous-région se réjouit des avancées notables réalisées au cours des deux dernières années
Publié le lundi 31 mars 2014  |  CEDEAO


© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a ouvert ses travaux en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo : Alassane Ouattara, Président de la Côte d`Ivoire


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L’Afrique de l’Ouest s’est réjouie, à travers deux de ses plus éminents représentants, des «avancées notables réalisées au cours de ces deux dernières années» dans bien des domaines, notamment dans le processus d'intégration économique et la mutualisation des moyens en vue de relever les nombreux défis de la sous-région.


Dans leurs discours à l’ouverture, ce vendredi 28 mars 2014 à Yamoussoukro, de
la 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat de de gouvernement
de la CEDEAO, le président du pays hôte, Alassane Ouattara, et celui de la
Commission, Kadré Désiré Ouédraogo, ont tiré un bilan largement satisfaisant des
actions de l’organisation. «Ainsi au plan politique, face à notre ambition de renforcer la démocratie, l’Etat de droit et la bonne gouvernance dans notre sous-région, nous avons pu circonscrire avec succès les crises malienne et bissau-guinéenne qui ont un tant soit peu fragilisé la stabilité de notre sous-région», a déclaré d’emblée le
président Ouattara.

Devant ses homologues venus nombreux assister au dernier acte de président en
exercice de la CEDEAO qu’il était ces deux dernières années, le chef de l’Etat
ivoirien a relevé que l’élection du président Ibrahim Boubacar Keita, le 11 août
2013 avec 77,6 % des voix exprimées, a consacré une transition politique réussie
au Mali.

«Nous sommes aussi en passe, grâce à votre soutien et à celui de la communauté
internationale, de rétablir la normalité constitutionnelle en Guinée-Bissau avec
l’organisation des élections présidentielle et législatives le 13 avril prochain», a-t-il encore dit, engageant les autorités de transition à assurer la sécurité et à créer les conditions de la pleine participation de tous les acteurs politiques et de toutes les couches de la société à la vie politique.

Au plan économique, le président Ouattara a relevé les importants progrès
réalisés, soulignant à ce titre «l’engagement résolu de chacun de nos Etats à
contribuer, plus que par le passé, à l’œuvre de construction du marché commun
régional».

Il a cité les avancées obtenues dans les domaines de l’harmonisation des
politiques économiques et financières et de la réalisation de l’union douanière,
qui ont permis à la sous-région «d’aboutir enfin à l’adoption d’un tarif
extérieur commun (TEC) après plus de sept années de négociations».

La mise en place du TEC dès le 1er janvier 2015, les nouvelles orientations
prises pour en assurer le fonctionnement des mécanismes de gestion et de veille
ainsi que du prélèvement communautaire et la perspective de la conclusion de
l’accord de partenariat économique (APE) avec l’Union européenne sont
révélatrices, a dit M. Ouattara, de la détermination de la sous-région à rendre
effectif le schéma de libéralisation des échanges et à accroître ses échanges
avec ses partenaires mondiaux.

Lui succédant, le président de la Commission, Kadré Désiré Ouédraogo, a inscrit
son discours dans la même tonalité tout en saluant d’entrée 2013 comme «l’année
de la victoire de la CEDEAO sur les forces du terrorisme, de la criminalité et
de l’obscurantisme ainsi que sur les démons de la division et de la diabolisation».

Il a ensuite insisté, tout comme l’avait auparavant fait le président Ouattara,
sur l’élan nouveau noté dans le domaine des infrastructures avec le projet
d’interconnexion des réseaux électriques des quatre Etats de l’Union du fleuve
Mano, le projet d’autoroute Abidjan-Lagos, dont le traité entre les cinq pays
concernés sera signé durant ce sommet, ou encore la construction de postes de
contrôle juxtaposés aux frontières. Cependant, de nombreux défis restent à relever, et il faudra tenir le pari d’une région plus inclusive, pacifique et intégrée, a souligné M. Ouédraogo, notant qu’en dépit des projections qui font de l’Afrique de l’Ouest l’une des régions les plus performantes du continent, les taux de croissance restent en deçà du minimum requis pour la réalisation des objectifs du millénaire pour le
développement.

Le président de la Commission de la CEDEAO, qui présentera aux chefs d’Etat un
bilan plus exhaustif à travers son rapport annuel 2013, n’a pas manqué de rendre
un hommage appuyé à Alassane Ouattara pour le leadership exceptionnel dont il a
fait montre durant ses deux années de président en exercice de l’organisation.

Il a également salué les présidents Blaise Compaoré du Burkina Faso pour son
implication dans le domaine de la libre circulation des personnes et la
libéralisation des échanges intracommunautaires, Macky Sall du Sénégal pour son
action dans l’avancée des négociations sur l’APE, Mahamadou Issoufou du Niger et
John Dramani Mahama du Ghana pour le suivi du processus d’intégration monétaire.

Au cours de cette séance d’ouverture du 44ème sommet de la CEDEAO, tenue en
présence de 14 chefs d’Etat sur 15 (seul le Togo n’a pas été représenté au plus
haut niveau), deux autres partenaires clés de la CEDEAO se sont exprimés par le
biais de leurs représentants. D’abord le représentant spécial du secrétaire général des Nations unies pour l’Afrique de l’Ouest, M. Said Djinnit, s’est réjoui des avancées importantes vers le retour de la stabilité enregistrées dans la région à la suite des
initiatives et des efforts louables déployés par la CEDEAO dans le règlement des
crises au Mali et en Guinée-Bissau.

«Il va de soi que les Nations unies continueront d’appuyer les efforts de
stabilisation, de reconstruction et de consolidation de la paix au Mali, en
particulier à travers la Minusma (Mission intégrée des Nations unies pour la
stabilisation au Mali)», a assuré le diplomate algérien, qui n’a pas manqué de
rendre hommage à la CEDEAO et à ses dirigeants pour leurs «actions résolues qui
ont largement contribué aux développements positifs qu’a connus la sous-région
récemment».

Ensuite Pierre Buyoya, qui représentait la présidente de la Commission de
l’Union africaine (UA) en sa qualité de chef de la Mission de l’UA pour le Mali
et le Sahel (Misahel), a félicité la CEDEAO pour son engagement constant et
qualitatif dans la sous-région, surtout au Mali, pour la résolution et la sortie
de crise dans ce pays. «L’UA continuera à travailler main dans la main avec la représentation spéciale de la CEDEAO au Mali pour appuyer les efforts des autorités pour la mise en œuvre effective de l’accord de Ouagadougou», a assuré l’ancien chef de l’Etat burundais.


Cette 44ème session ordinaire de la Conférence des chefs d’Etat et de gouvernement de la CEDEAO, qui s’est ensuite poursuivie à huis clos et qui s’achèvera samedi 29 mars en début d’après-midi, se choisira un nouveau président en exercice à la place de M. Alassane Ouattara. Elle s’intéressera aussi à la situation au Mali et en Guinée-Bissau sur la base, à chaque fois, d’un mémorandum du président de la Commission de la CEDEAO. Sur le Mali en particulier, les chefs d’Etat auront droit à un point de la part du médiateur, Blaise Compaoré du Burkina Faso, et du co-médiateur, Goodluck Ebele
Jonathan du Nigéria.


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