Les communautés Akébou et Adélé ne se regardent plus qu’en chiens de faïence depuis quelques années or de l’avis des patriarches elles sont frères et issues d’un même aïeul. Ce qui les oppose aujourd’hui au point d’en venir aux affrontements est lié désormais au foncier. Les Akébou sont de la préfecture de l’Akébou dont le chef-lieu est Kougnohou et les Adélé sont de la préfecture de Blitta.
Des besoins politiques de déconcentration ont obligé les deux communautés à appartenir à une période ou à une autre à des préfectures différentes. Les limites entre les deux préfectures ont achoppé au niveau de quelques localités et les limites naturelles des possessions ne sont pas bien définies.
Des conflits et mésententes acerbes entre populations de Palakpo vers le canton de Kabagni dans l’Akébou et sur les rives de la rivière de Calagbo dans l’Adélé ont conduit à des affrontements dernièrement. Ces affrontements risquaient d’embraser l’ensemble de la région.
Ces localités sont situées a 50 km au nord de Kougnohou. Ainsi politiques, cadres des milieux et autorités administratives tentent désormais de dissiper les violences. Les préfets des deux localités ont réussi le 26 mars dernier à réunir les autorités traditionnelles et coutumières en vue d’engager des discussions pour résorber le conflit. Ils ont au moins pu arracher un rendez-vous pour le 12 avril prochain pour une rencontre décisive afin de trouver des créneaux de solutions durables afin d’éviter des sommets de violences dans cette crise (nous y reviendrons).