Lomé, la capitale togolaise veut-il renouer avec son amour d’antan au 7ème
art ? La question n’est pas fortuite. Puisque, le vendredi 28 mars dernier, a été lancée à l’Agora Senghor, la 1ère édition du Festival de Cinéma de Lomé (FESCILOM). Ce festival, qui se veut un point de ralliement de tous les acteurs du cinéma, est organisé avec le soutien
du Fonds d’Aide à la Culture (FAC), du ministère de la Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation Civique, de Togocel, de la CEET. Thème principal, « cinéma et économie numérique ».
Comme le Festival Panafricain du Cinéma de Ouagadougou (FESCPACO) au
Burkina-Faso, le Festival de Cannes en France, le Festival du court
métrage de Clermont-Ferrand en France et le Festival International de
l’Art Cinématographique de Venise, le Festival du Cinéma de Lomé se
voudrait un cadre de discussion pour les acteurs des métiers du cinéma
et un fertilisant pour l’éclosion du cinéma au Togo, en Afrique et dans
le monde. Ainsi, du 24 au 27 avril 2014 à Lomé, les acteurs du 7ème Art
viendront du Bénin, de la Côte d’ivoire, du Burkina Faso, du Nigéria, du
Ghana, de l’Allemagne, de la France, et bien évidemment du Togo, et
vont échanger leurs expériences et leurs talents. Entre autres
activités, il y aura un marché du film, des projections de films et
clips vidéos, des ateliers de formation et un master class, des forums
de discussion, des productions audiovisuelles, des réalisations et
concours long métrage, des films documentaires, une séance sportive. En
plus, il y aura des récompenses aux meilleurs réalisateurs et acteurs
cinématographiques.
Selon le Délégué du festival, Joël Misséboukpo, aujourd’hui, l’image
s’impose comme un élément central dans la révolution que connait le
XXIème. « Loin des clichés, l’Afrique en général et le Togo en
particulier ne sont pas en marge de ces transformations structurelles et
structurantes du 7ème art, surtout avec une jeunesse qui foisonne de
talents face aux outils numériques », a-t-il déclaré. A en croire M. Misséboukpo, leur objectif, c’est de « susciter
l’émergence d’un cadre juridique approprié à l’émancipation de
l’activité cinématographique, afin d’attirer des investissements locaux
et étrangers dans le domaine du cinéma au Togo, favoriser les échanges
entre les professionnels du cinéma, promouvoir le secteur du cinéma
togolais, rendre accessible les marchés sous-régionaux, africains et
internationaux pour les cinéastes locaux, promouvoir la jeune fille dans
le secteur du 7ème Art… ».
De son côté, le directeur du cabinet du ministère de la
Communication, de la Culture, des Arts et de la Formation Civique,
Jean-Luc Gomez, représentant son ministre, a estimé que le cinéma est
une industrie et l’industrie cinématographique occupe une place
fondamentale dans la croissance économique et le développement d’un
pays. Il a salué « particulièrement l’originalité de cet évènement
culturel qui, au-delà de promouvoir le cinéma, représente également une
plateforme de promotion de la musique à travers le clip vidéo ». «
Ainsi peut-on espérer des résultats notables, décelables à travers le
menu qui propose des ateliers de formations théoriques et pratiques en
production cinématographique, des masters class, des projections de
films, des projections de clips vidéos, des rencontres entre
professionnels du cinéma et de l’audiovisuel, bref une série de
formations créations des spectacles de musique, des compétitions dotées
de prix pour la sélection officielle de films et de clips vidéos
musicaux, des conférences-débats, le marché du film… », a expliqué M. Gomez.
Pour rappel, les producteurs, les réalisateurs, les scénaristes, les
cameramen, les cinéastes, les promoteurs, les mécènes,…bref les acteurs
de tous les métiers liés au cinéma seront à Lomé pendant trois (3) jours
pour participer au FESCILOM.