Une association dénommée "l’Action Sociale pour le Développement Intégral(ASDI)" veut dépolluer la capitale togolaise en la débarrassant de déchets d’Equipements Electriques et Electroniques(DEEE).
Afin de sensibiliser les populations togolaises particulièrement celles de Lomé commune et du Golfe, ASDI a déployé sur le terrain, ses agents qui sont formés pour la circonstance. Aujourd’hui, les responsables de cette association se félicitent de l’adhésion et l’engouement constatés autour de l’initiative par les uns et les autres, puisque, 3000 réparateurs et ménages confondus sont déjà touchés.
A ce jour, plus de 35 tonnes de DEEE sont collectés auprès des ménages, des réparateurs de télévision et autres matériels.
Des agents de cette association sont déployés sur le terrain et procèdent à la collecte des déchets qui sont démontés au bureau de stockage où un tas de matériels est visible.
Ces matériels seront envoyés à leur partenaire World Group, une Organisation Non Gouvernementale basée en Belgique chargée du traitement des déchets.
ASDI attend mener des portes à portes pour sensibiliser la population sur les dangers liés à la sauvegarde ou à la brulure anarchique des DEEE.
Selon le Président, Hervé K. TCHAMSI, les travaux ont déjà commencé dans ce sens avec des Agents de l’ASDI qui sont déjà parvenus à récupérer une importante quantité de déchets.
"Ces déchets malheureusement, nous les accumulons dans nos maisons et services pour une période relativement longue avant, soit de les bruler en plein air, soit les enfouir par une récupération des parties de valeur avec des méthodes peu orthodoxes. Une situation inquiétante qui touche à la fois notre santé et à la destruction de la couche d’ozone. C’est donc pour pallier à ces dangers environnementaux et sanitaires, que l’ASDI a mis sur pied ce projet qui vise à lutter contre la pollution de l’environnement et à contribuer à l’amélioration du bien- être de la population de Lomé et de ses environs", a expliqué M.Hervé K.Tchamsi.
Notre projet consiste à mettre fin aux pratiques dangereuses qui se traduisent par la mise en décharge ou à l’incinération des DEEE en plein air afin de s’en débarrasser ou de récupérer quelques composantes tels que le fer et le cuivre, a indiqué le président de cette association.
Des ménages auprès de qui, la sensibilisation a été faite saluent le projet et encouragent les promoteurs à ne pas baisser la garde.
"Je suis très contente que, désormais, une association va nous aider à se débarrasser de nos déchets électroniques. Je trouve l’initiative très salutaire. En tout cas, moi, je ne vais pas attendre, j’irai déposer les matériels qui ne sont plus fonctionnels", avoue dame Antoinette, mère de trois enfants.
Selon elle, de telle initiative mérite encouragement de la part des autorités puisque aujourd’hui à Lomé, la préoccupation de la municipalité, c’est le problème de dépotoir. Si déjà, cette association œuvre pour qu’on ne voie plus les matériels électroniques dans les poubelles, c’est très fort et encourageant.
C’est des objets que nous n’utilisons plus mais qui occupent de la place dans nos chambres. Je n’ai pas hésité à les évacuer de mon magasin pour les remettre à ASDI, nous confie Jérôme, un agent du port autonome de Lomé (PAL).
Portée sur les fonts baptismaux il y a 4 ans, le projet avait été lancé officiellement le 29 mars 2014 afin d’informer l’opinion nationale.