Togo - C’est un confrère qui a ouvert la boite de Pandore sur son site web et par la suite a publié dans son édition papier une version contradictoire. Mais, on n’en est pas plus avancé dans cette affaire sauf qu’il se passe de drôles de choses qui sont assimilables à une spoliation en bonne et due forme d’un seul héritier de tout le patrimoine de la succession de Joao Jeronimo Amorin et que la grogne est palpable. On aurait pu passer toute cette agitation par pertes et profits ou la classer dans la rubrique affaire interne d’une famille si ce n’est pas qu’elle porte, selon les documents que nous nous sommes procurés, sur des sommes astronomiques alors même que dans cette succession, il y a des urgences notamment la réfection ou la récupération de certains biens immeubles de l’aïeul JJ Amorin au Togo, au Bénin et au Ghana, que beaucoup vivent dans le dénuement total et enfin surtout la personnalité du principal mis en cause.
A l’analyse, les gestions successives du patrimoine successoral de Joao Jeronimo Amorin ont eu, invraisemblablement, pour conséquence l’appauvrissement de la famille, conduit à l’impasse et à la déshumanisation de beaucoup d’héritiers alors même qu’un Procès Verbal de Conseil de Famille daté du 24 février 1926 (soit 88 ans) signé par ses héritiers et légalisé par l’Administrateur Terry à Grand Popo (Dahomey, actuel Bénin) le 26 février 1926 prédisposait de comment, selon sa volonté et sous la houlette de certaines personnalités de l’époque issues de sa propre lignée et des familles alliées, il entendait que sa succession soit assurée tout en n’oubliant pas même ceux qui l’avaient servi le long de sa vie et dans ses derniers jours.
Ces gestions successives ont donc conduit certains à être indifférents face à la souffrance et au désarroi dans la famille. Pour preuve, ceux qui n’arrivent pas à s’en sortir s’enfoncent inexorablement dans la misère sans que personne ne leur vienne en aide malgré qu’au sein de la succession, les rentrées de fonds peuvent permettre de relever collectivement le défi de bannir à jamais ces désagréments. Il suffirait de mettre en place des dispositifs pour que la descendance vive dignement et pour qu’elle ait des facilités d’accès à l’instruction, aux soins, à la formation dans les grandes écoles, etc. Mais que nenni ! Et les héritiers en ont ras le bol. Le mis en cause n’est personne d’autre que M. Benito Baby Amorin, l’un des beaux-pères du Premier des Togolais.
Les raisons de la grogne : fric frac autour de la construction du Centre commercial d’Anagokomé
Au sein de la succession, il est accusé d’avoir délibérément fait le choix de spolier la famille en ce que pour avoir l’assentiment des membres de la succession, en particulier celui du doyen Me François Amorin, il est parvenu, grâce à un stratagème bien huilé avec sa grande proclamation de foi de « créer une société immobilière civile dans laquelle chaque lignée aura un représentant, de l’évaluation du terrain ou se trouvait la maison familiale à 750 millions de F CFA à diviser en apport de capital des ayant droit de la succession JJ Amorin, de sa transformation en un centre commercial et enfin la possibilité pour chaque héritier d’être actionnaire ou de récupérer ce qui lui revient dans la part du terrain », à avoir l’approbation de certains des héritiers qu’il a transformé en cet accaparement qui lui est reproché aujourd’hui.
On peut comprendre aisément qu’il a subtilement surfé sur la naïveté de certains des héritiers qui, pourtant, lui vouent un culte. Il est aimé, respecté et en même temps craint du fait de sa position sociale, patron d’une grande entreprise de construction et celle d’être le beau-père du Chef de l’Etat. Mais dans ce premier cas, il y a manifestement un conflit d’intérêt et une volonté affichée d’accaparement de tous les legs de la succession.
Dans le cas d’espèce de la construction de ce fameux centre commercial, M. Benito Baby Amorin est apporteur d’affaire puisqu’il a permis à sa propre entreprise, la GTOA de remporter le marché. On parle de plus de 800 millions de F CFA (voir fac similé). Déjà, la présentation d’une facture de cette envergure sur un simple bout de papier laisse présager de ce que quelque chose ne tourne pas rond. D’ailleurs un tour sur les lieux montre que les travaux sont inachevés (voir photo). Deuxièmement, Il est courant et normal dans le monde des affaires qu’un apporteur d’affaire touche une commission mais la morale veut que cela ne soit pas le cas quand il s’agit d’une affaire familiale dans laquelle on est soit même héritier.
Plus grave, d’après des procès verbaux de réunion de famille que nous nous sommes procurés, M. Benito Baby Amorin refuse de faire une présentation détaillée des comptes aux héritiers, se dérobe même aux réunions de famille alors que la morale aussi bien que la loi l’y oblige et surtout que les héritiers le réclament. Encore plus grave d’après les témoignages, la GTOA, depuis 2010, n’a pas dressé une seule facture à la famille. C’est l’opacité totale. Il n’y a aucune transparence dans la gestion du patrimoine successoral alors qu’il y a des rentrées de loyers pour avoir conclu des baux. Rien n’est reversé à la famille. Tous les fonds sont retenus par M. Benito Baby Amorin qui refuse toute redistribution. Selon toujours les mêmes témoignages, son entreprise, la GTOA conclu et signe les contrats avec les locataires du centre commercial alors qu’elle n’a ni la qualité ni le droit. Les héritiers disent ne pas connaitre cette entreprise pour lui avoir donné ce mandat.
M. Benito Baby Amorin pousse le culot de proposer à la famille de lui accorder un bail de 30 ans qu’il revoit à la baisse à 20 ans sur ce qu’il gère et faute d’accord, il brandit, la menace de l’arbitrage de la justice. M. Benito Baby Amorin veut trainer sa propre famille en justice alors que selon tous les procès verbaux des Assemblées générales auxquelles nous avons eu accès, c’est la famille qui a subit des préjudices.
Il apparait ici que cette stratégie adoptée par M. Benito Baby Amorin s’inscrit dans la provocation et la menace avec pour objectif de voir l’affaire choir dans les mains des juges. Il doit surement parier sur le fait que la famille exaspérée finira par craquer et commettra l’erreur de saisir les tribunaux. Tout le monde sait que cela peut prendre des années. Et pendant ce temps, ce serait le statu quo.
Selon les informations recueillies auprès de certains membres de la famille, par principe personne n’est chaud pour trainer qui que ce soit devant les tribunaux. Au contraire, l’idée est de lui offrir une porte de sortie honorable, celle qui consiste à rembourser à la famille le delta des sommes qu’il prétend avoir emprunté auprès de la banque et celles collectées auprès des commerçants pour la construction du fameux Centre commercial à Anagokomé, en sus de lui verser une certaine somme qui reste à négocier.
Dans cette atmosphère, que fait et que dit le Doyen de la famille Me François Amorin ? Des questions que le bon sens doit se poser et auxquelles nous tenterons de trouver réponse dans une prochaine publication. Une réunion des héritiers de la succession Joao Jeronimo Amorin était prévue le 23 mars passé. Il a été avorté à la dernière minute…
Dans la foulée, il circule un projet de constitution qui, s’il est approuvé, mettra en selle des seconds couteaux. D’ores et déjà, ce projet ne requiert pas l’assentiment de certains héritiers dont beaucoup émettent la volonté de sortir de l’indivision.