"Monsieur le ministre de l’enseignement supérieur et de la recherche,
Madame et Messieurs les ministres,
MM les présidents des universités de Lomé et Kara,
Monsieur le directeur général du port autonome de Lomé,
Mmes et MM les membres de la communauté portuaire et représentants du secteur privé,
Mmes et MM les universitaires, responsables administratifs et représentants des bailleurs de fonds,
Mmes et MM,
Ce Séminaire d’Echange d’Informations sur les métiers du Port (SNEIMP) s’inscrit pleinement dans le cadre de nos actions de coopération (SCAC et AFD) ; c’est pourquoi nous avons financé son organisation à travers notre projet d’appui à la réforme et la gouvernance de l’enseignement supérieur.
Le secteur portuaire est particulièrement bien choisi : a) le secteur portuaire est le plus grand pôle du développement du Togo : 80% des échanges commerciaux et 75% des recettes fiscales ;
b) c’est un secteur où foisonnent différents métiers en interface les uns avec les autres ainsi qu’avec les autres secteurs de l’économie togolaise ;
c) c’est un nœud de redéploiement des flux vers les pays de l’hinterland (le Burkina Faso, le Mali, le Niger, etc.) ;
d) c’est aussi le centre stratégique des projets de corridors (Abidjan-Lagos et Lomé Cinkassé), projets qui s’inscrivent bien dans le Programme NEPAD (Nouveau Partenariat Pour le Développement de l’Afrique).
Le secteur portuaire est en pleine expansion capacitaire, avec la livraison, prochaine du « 3 ème quai » et le creusement en cours de la « deuxième darse ». Il a besoin d’être alimenté de ressources humaines qualifiées pour soutenir son développement et par ricochet, dynamiser la croissance économique du Togo.
Les formations professionnelles et techniques, au niveau secondaire ou au niveau universitaire, sont des formations structurantes du développement. L’Agence française de développement (AFD) met en œuvre un projet de centre de formation professionnelle en partenariat public privé avec la chambre de commerce et le patronat. Il faut prolonge rla démarche au niveau de l’enseignement supérieur.
Les formations universitaires doivent davantage s’ouvrir pour prendre en compte les exigences du monde socioéconomique. Pour ce faire, les universités sont amenées à revoir leurs stratégies d’offre en collaborant avec les entreprises. Les entreprises doivent aussi apprendre à mieux travailler avec les institutions universitaires locales, notamment en communiquant à celles-ci leurs prévisions de recrutement et de besoins de compétence.
Nous espérons que ce séminaire débouchera sur des réalisations concrètes. Au regard de la présence massive des professionnels et de l’importance de cette assemblée, je l’espère de tout cœur. C’est une précieuse occasion que les uns et les autres doivent saisir pour mettre en place des stratégies coopératives en vue de mieux former la jeunesse togolaise afin que celle-ci puisse assumer demain ses propres responsabilités en matière du développement du Togo.
Cette démarche doit pouvoir être appliquée, dans le futur, à d’autres pôles de développement du pays.