Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR Togo - Le gouvernement togolais vient d’adopter l’avant-projet du Livre blanc de la mise en œuvre des recommandations de la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR), indique un texte du Conseil des ministres rendu public dans le quotidien national, ’Togo presse’, paru, ce vendredi à Lomé.
5 mois après la publication du rapport final de ses activités, la CVJR a remis, en août 2012, au président de la République, Faure Essozimna Gnassingbé, le Livre blanc avec pour objectif de permettre au pouvoir d’élaborer un programme de réparation en faveur des victimes, rappelle-t-on.
Plusieurs fois interpellé par des organisations de la Société civile et les partenaires au développement, le gouvernement a adopté l’avant-projet du Livre blanc lors du dernier Conseil des ministres.
«Avec l’adoption de l’avant-projet de Livre blanc, le gouvernement vient de franchir une étape décisive dans le processus de mise en œuvre des recommandations de la CVJR», se félicite le Conseil des ministres, soulignant par ailleurs qu’«il dispose désormais d’un outil précieux pour poursuivre le processus de réparations, tant dans son volet social que politique».
Car, précise en outre le Conseil des ministres, cet avant-projet de Livre blanc « permettra de rendre encore plus opérationnelle la mise en œuvre des recommandations» puisqu’il «énumère les acteurs, indique les mesures urgentes et symboliques et apporte des précisions utiles, le cadre institutionnel de cette mise en œuvre, ainsi que les partenaires techniques et financiers impliqués».
A cet effet, indique-t-on, il a été procédé à la relecture du décret portant création du Haut commissariat à la réconciliation et au renforcement de l’unité nationale (CHRRUN, créé en 2013) dont les articles 2, 3 et 10 ont été modifiés pour se conformer à la recommandation 57 de la CVJR.
Créée le 25 mai 2009 et mise en place le 29 mai de la même année, la Commission vérité, justice et réconciliation (CVJR) a pour mandat d’enquêter sur les violences politiques qui ont émaillé la vie sociopolitique du Togo de 1958 à 2005 et de «proposer des mesures susceptibles de favoriser le pardon et la réconciliation nationale».
Sa création a été motivée, rappelle-t-on, par les violences politiques de 2005, suite à la mort d’Eyadema Gnassingbé (ancien président), faisant au moins 500 morts et des milliers de blessés, selon une enquête de l’ONU.