Nécessité d’une sensibilisation massive avant la campagne pour l’élimination du paludisme en Afrique de l’Ouest -
Une réunion préparatoire à l’application de biolarvicides dans le cadre de la Campagne d’élimination du paludisme de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) a pris fin à Abidjan, en Côte d’Ivoire, sur un appel à l’organisation de conférences pour harmoniser et renforcer les connaissances du public avant le début de l’application lors de la prochaine Journée de la CEDEAO le 28 mai 2014.
Cette réunion, la première d’une série de séances de sensibilisation nationales au niveau de la région, a également préconisé une feuille de route pour la mobilisation des forces armées nationales et la création d’un réseau de parlementaires régionaux derrière la campagne.
Dans leur résolution en six points, les participants ont également recommandé une campagne de sensibilisation effective pour un changement d’attitude et la collaboration des responsables religieux et traditionnels, de la presse et du secteur privé en soutien à la campagne de lutte contre le paludisme.
Ils ont également appelé au renforcement de la lutte intégrée contre le paludisme à travers la prévention, le traitement et les stratégies de promotion sanitaire, avec la participation et le soutien actif des citoyens, des communautés ainsi que des acteurs nationaux et régionaux.
Le paludisme est un sérieux problème de santé publique et un frein au développement de l’Afrique et la campagne de la CEDEAO comprend la construction de trois usines en Côte d’Ivoire, au Ghana et au Nigeria pour la production de biolarvicides, des substances sans danger pour la santé humaine et l’environnement, mais qui tuent les moustiques vecteurs du paludisme à leur stade de développement larvaire.
La Commission de la CEDEAO a indiqué dans un communiqué à Abuja que Cuba et le Venezuela soutenaient la région dans le cadre d’un accord tripartite pour construire ces trois usines de production de biolarvicides afin d’assurer une disponibilité suffisante de cette substance pour des applications dans la région.
La campagne de la CEDEAO, qui est ancrée dans le renforcement de la stratégie de lutte contre le vecteur, implique également la sensibilisation des communautés pour le maintien de la propreté de leur environnement, l’assainissement des sites de reproduction des moustiques et l’implication des forces armées dans l’application au niveau régional des biolarvicides pour débarrasser la région du paludisme.
La même stratégie a été déployée avec succès en Amérique du Sud et selon l’Organisation mondiale de la santé (OMS), le contrôle du vecteur est la seule intervention pouvant réduire la transmission du paludisme d’un niveau élevé à un niveau zéro.
La réunion d’Abidjan s’est tenue en présence d’officiels de la CEDEAO et de ses Etats membres, d’experts de la finance, de la santé et de l’environnement, des forces armées des Etats membres, de parlementaires, de responsables religieux et communautaires ainsi que de partenaires au développement, entre autres acteurs.