L’histoire se répète et rattrape la Synergie des travailleurs du Togo (STT), comme quoi au Togo, il est difficile aux regroupements politiques, syndicaux, socioculturels de tenir dans les revendications face au gouvernement. Un an après sa création, la STT risque de volet en éclat dans les jours à venir si les premiers responsables ne se ressaisissent pas. L’histoire de l’assemblée générale de ce vendredi 04 avril est une preuve palpable.
Déjà beaucoup de camarades syndicalistes s’indignent des dysfonctionnements au sein du bureau et dans la prise de certaines décisions formelles.
Un fait qu’a reconnu la coordinatrice de ce mouvement, Nadou Lawson-Olokounlé ; «comme dans tout regroupement humain toujours, il existe quelques dissensions au sein de la Synergie, mais c’est sans inquiétude car nous l’espérons bien que le bon sens va prévaloir ».
Si des incompréhensions persistent dans le mouvement a déclaré, un enseignant, Folly Gilbert, c’est parce que le gouvernement aurait dit au syndicat des enseignants de se désolidariser de la STT pour bien mener leur revendication en ce qui concerne le statut particulier de l’enseignant au Togo.
« les enseignants sont la base, les racines de la STT à ce jour. Sur 56 000 fonctionnaires au Togo, les enseignants sont au nombre de 36.000. Imaginons que ce maillon ne figure plus dans la STT. Voilà le nœud de l’incompréhension entre les syndicalistes », a t-il martelé.
Dans un communiqué sorti par le gouvernement la semaine dernière, il est indiqué que les négociations entamées avec les différents syndicats pouvaient se poursuivre au sein du Conseil National du Dialogue social à la condition que la STT change de statut en devenant une centrale, ou que les syndicats affiliés reviennent dans leur structure d’origine.
Une proposition que Nadou Lawson-Olokounlé balaie de main de revers car selon elle, après les décisions de l’assemblée générale ; « Tant que les points de la plateforme revendicative déposée en 2013 ne sont pas validés, et que l’on n’obtient pas de résultats concrets, il n’est pas question de changer de statut ; la STT reste telle qu’elle est », a-t-elle affirmé après la rencontre avec la base.
Rappelons que la STT est créée suite à la dissension entre les centrales syndicales et leur base suite au non vote à l’assemblé nationale du statut particulier des agents de la fonction publique en janvier 2013.