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Deux artistes plasticiens transportent l’art de la ville à la campagne
Publié le dimanche 6 avril 2014  |  icilome


© Autre presse
SOKEY ÉDORH, l’artiste Plasticien togolais de renommée internationale


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Sokey Edorh, Azankpo Camille Tété, deux artistes plasticiens du Togo transportent l’art de la capitale pour une exposition à Agou-Koumawou dans la Préfecture de Kloto.


Les objets exposés dans l’atelier de Sokey, une quarantaine environ, drainent de curieux. L’exposition qui débute ce 05 Avril va s’achever le 12 avril prochain. Elle s’inscrit dans le cadre de la première édition "Campagn’art", résidence de création et d’exposition.


Occasion pour les initiateurs de choisir un thème qui a été développé par un autre artiste plasticien, Cham.


"La place du plasticien dans la société togolaise d’aujourd’hui", c’est le thème autour duquel, M.Cham a entretenu l’assistance. Dans le développement de la thématique, M.Cham a fait savoir que, l’art togolais bien que riche et diversifié, risque de s’appauvrir. Raison évoquée, le manque de soutien sous toutes les formes: les achats, les acquisitions d’œuvres, la création d’école, la multiplication des lieux d’exposition, la galerie, l’acquisition par l’état des œuvres d’arts…).


"Toutes les formes de soutien pour l’épanouissement de l’art quand ils continueront par faire défaut, comme c’est le cas aujourd’hui, nous finirons par avoir de l’art qui ne se développe plus, parce que les artistes vont quitter peut être le métier, certains le font déjà. Cette compétition nécessaire qui devait exister pour avoir la qualité maximale entre les artistes, si cette compétition n’existait plus, finalement, la qualité va disparaître et nous aurons au finish, un art de représentation, un art officiel qui ne va pas forcément incarné le dynamisme qui est attendu de la création artistique", a déclaré M.Cham. Ce dernier reconnaît toutefois que le gouvernement fait des efforts pour l’épanouissement de l’art togolais.


Parlant de ce qui est de la place de l’artiste plasticien, M.Cham se veut rassurant, car dit-il, l’artiste plasticien a sa place mais prévient. Cette place n’est pas celle qu’il devait avoir, c’est une place trop petite, justement parce que, tout doit être fait pour que la place que mérite l’artiste soit à la dimension de notre art. Il faudra que tout cela soit fait, mais il faut noter que, l’état commence par faire des efforts que nous saluons, a indiqué M.Cham.

Interrogé sur les motivations d’exposer à Agou très loin de la capitale, Sokey Edorh a essayé de convaincre les uns et les autres. L’idée selon lui, c’est de décongestionner le milieu artistique de la capitale et je vais faire le sens contraire de l’exode rural, ramener les gens de la ville à la campagne, car les campagnes se vident.

Les Objets exposés ont un message, celui de l’unité cosmique (unité dans le social, la politique, la religion etc, sans l’unité rien ne marche).

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