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Economie: Pour une écologisation de l’économie africaine
Publié le lundi 7 avril 2014  |  Afrique Jet


© Autre presse par DR
Carlos Lopes, secrétaire exécutif de la Commission économique pour l’Afrique (CEA)


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Le secrétaire exécutif de la CEA appelle à une écologisation de l’économie africaine - Le secrétaire exécutif de la Commission économique des Nations unies pour l’Afrique (CEA), Carlos Lopes, a affirmé que le temps est venu pour l’Afrique de faire la transition vers une économie verte.

«L’Ecologisation doit être plus qu’un slogan. Elle doit faire partie de l’ambition de l’Afrique pour une transformation qui est basée sur une voie différente de celle que les autres ont empruntée auparavant », explique Lopes sur son blog.


«Nous sommes à un moment où la majeure partie du monde a déjà été industrialisée. Maintenant c’est au tour de l’Afrique. Mais nous devons admettre que ce n’est pas facile d’être un retardataire. La transformation structurelle de l’Afrique vers des activités à valeur ajoutée et des emplois modernes, est étroitement liée à un secteur des ressources naturelles solide ’, a-t-il déclaré.

Un rapport publié cette semaine par le Groupe d’experts intergouvernemental des Nations unies sur les changements climatiques (GIEC) explique comment le changement climatique a déjà des répercussions sur la planète, y compris l’élévation du niveau de la mer.

Selon Lopes, en tant que retardataire à un stade précoce de l’industrialisation, l’Afrique a l’avantage de brûler les étapes des préférences technologiques pour déployer celles qui sont propres, efficaces et économes en ressources.

Cela, a-t-il écrit, réduira le gaspillage et l’épuisement des ressources et bien que les exigences technologiques et financières de l’industrialisation verte soient considérables, la réaffectation des investissements vers l’économie verte se traduira par une croissance économique plus rapide.

Lopes a noté que les ressources naturelles sont l’épine dorsale de la croissance économique récente du continent, qui figure parmi les plus fortes dans le monde et il a pris pour exemple l’année 2011, lorsque les matières premières et produits semi-transformés ont représenté environ 80 pour cent des produits africains d’exportation, contre 60 pour cent au Brésil, 40 pour cent en Inde et 14 pour cent en Chine.

’Le paradoxe qui fait de l’Afrique une des régions qui nuit le moins possible à la planète, avec des émissions de CO2 par habitant inférieures à une tonne par an tout en ne bénéficiant pas de son bilan est déjà assez mauvais. Mais le fait d’être au bas de l’échelle n’est plus acceptable. Elle ne représente que 2,4 pour cent des émissions mondiales et la détérioration du climat en pourcentage du PIB est plus élevé en Afrique que partout ailleurs dans le monde, ’ a déploré le haut fonctionnaire de la CEA.

Il observe cependant que l’Afrique peut contribuer à des solutions au changement climatique tout en s’industrialisant et que certaines conditions essentielles doivent entrer en jeu, comme une acceptation globale du principe des responsabilités communes mais différenciées.


«Ceux qui ont plus de responsabilités dans les émissions de gaz à effet de serre et davantage de capacité d’agir, doivent réduire leurs émissions en premier. L’Afrique a besoin de la reconnaissance de la justice climatique pour lui permettre d’avoir au moins un peu d’aide extérieure dans sa voie vers l’industrialisation’.

Lopes a également déclaré que le soutien à la demande d’énergie du continent et sa croissance future ne seront possibles que s’ils sont alimentés par un secteur de l’énergie beaucoup plus solide.

À l’heure actuelle, la production d’électricité n’est pas fiable dans les pays africains. Cela empêche le développement de l’industrialisation, a-t-il affirmé. Il a cité des données qui suggèrent que les entreprises industrielles souffrent en moyenne de 56 jours par année de pannes de courant, perdant six pour cent du chiffre d’affaires qui ralentissent les investissements

«Les défis de l’énergie sont la norme dans de grandes parties de l’Afrique rurale. Si les tendances actuelles se poursuivent, près de 600 millions de personnes dans les zones rurales n’auront toujours pas accès à l’électricité en 2030 et un nombre encore plus grand ne disposera pas d’appareils de cuisson salubres », a-t-il déclaré.

On estime que d’ici 2030, un milliard de personnes en Afrique dépendront de la biomasse comme source d’énergie principale. C’est une préoccupation essentielle étant donné que les fours à ciel ouvert sont largement utilisés pour la cuisson et continueront d’avoir des répercussions graves sur la santé en particulier pour les femmes et les enfants de moins de cinq ans, sous la forme de la pollution de l’air intérieur et de maladies respiratoires telles que la pneumonie ’.

Selon le rapport du GIEC, les populations à travers le monde souffrent déjà du changement climatique, car il influe directement sur leurs moyens de subsistance, réduit les cultures, détruisant des maisons et augmentant les prix des denrées alimentaires et cela ne fera que s’accélérer si le changement climatique n’est pas combattu.

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