‘L’annonce du retrait des troupes tchadiennes de la République centrafricaine nous étourdit et nous attriste. Depuis la crise du Mali, le Tchad et son Président, par leur présence active sur le terrain, alors que le continent dans son ensemble se cherchait, ont sauvé l’honneur de l’Afrique et méritent notre profonde reconnaissance’. Un communiqué publié par la Fondation Pax Africana, basée au Togo, demande au Tchad de revenir sur sa décision.
Avec environ 800 hommes aguerris, le Tchad fournit l'un des plus importants contingents de la Misca, forte de 6 000 militaires et déployée aux côtés de la force française Sangaris (2 000 soldats) pour tenter de rétablir la sécurité en Centrafrique.
Les soldats tchadiens ont été régulièrement accusés, depuis la prise du pouvoir à Bangui, en mars 2013, par la coalition rebelle à dominante musulmane Séléka, de connivence avec ces combattants - dont certains étaient Tchadiens -, voire de passivité face à leurs exactions. N'Djamena a toujours démenti.
Cela leur a valu l'hostilité d'une partie de la population centrafricaine.
Il y a une semaine, des soldats tchadiens ont tué au moins 24 personnes à l'entrée de Bangui après avoir été la cible d'une attaque à la grenade, selon la Misca et le gouvernement centrafricain.
"Malgré les efforts consentis, le Tchad et les Tchadiens font l'objet d'une campagne gratuite et malveillante, tendant à leur faire porter la responsabilité de tous les maux dont souffre la RCA", a indiqué un communiqué du gouvernement de N'Djamena annonçant en même temps le retrait de son contingent.
Pax Africana a été fondée et est dirigée par l’ancien Premier ministre togolais, Edem Kodjo.