Ce qui se passe à la Centrale d’Achat des Médicaments Essentiels et Génériques (CAMEG-Togo) est grave, très grave et illustre à suffisance combien les valeurs minimales qui fondent une société organisées sont totalement foulées aux pieds dans notre pays.
En effet, alors que la société Togopharma était déjà à l’agonie du fait de la mauvaise gestion et des détournements répétitifs qui y avaient lieu, l’Etat du Togo a senti le besoin de créer une structure alternative dénommée CAMEG-Togo.
C’était en 1996 et pour le fonctionnement de cette nouvelle structure, une première vague de 13 agents de Togopharma a été affectée. En 2002, Togopharma sera définitivement dissoute mettant ainsi au chômage près de 300 agents qui y exerçaient.
En août et septembre 2003, une deuxième vague toujours des agents de l’ex-Togopharma a été reversée à la CAMEG qui a ainsi hérité de tous les actifs de la défunte Togopharma.
Mais les agents de cette deuxième vague sera à moitié prix, c’est-à-dire qu’ils ne percevront qu’un demi-salaire jusqu’en décembre 2007 où leurs permanentes revendications recevront un écho favorable auprès du président de la République en personne qui a ordonné la réparation de cette injustice et le rééquilibrage du traitement de ses agents.
Ce qui a été douloureusement fait à compter de janvier 2008. Nous parlons de « douleur » car la nouvelle directrice générale, une certaine Assih Memessilé qui venait de prendre la direction de la CAMEG dès 2005, a considéré les revendications des agents comme une défiance. Depuis lors, elle multipliait des artifices pour les pousser hors du champ de la CAMEG.
Le premier schéma a consisté pour elle à procéder à de nouveaux recrutements. Oncles, cousins, cousines, petites sœurs ou petits frères, beaux-frères etc. de la dame ont trouvé volontiers du boulot à la CAMEG quel que soit leur niveau. Pire tous ces va-nu-pieds, ont été positionnés à des postes stratégiques malgré leur carence et leur inexpérience professionnelles.
L’important pour la jeune dame était justement de s’entourer de ses proches, de ses inconditionnels pour ensuite vomir tout le personnel de Togopharma dont elle ne supportait plus du tout la présence dans l’administration de la CAMEG. Quelle complaisance !!!
.Déjà en 2005, des cabinets d’audit indiqueront clairement que le personnel était pléthorique et qu’il fallait absolument mettre un terme aux recrutements et établir un plan de restructuration de la société. La dame de Pya n’en n’aura cure. Elle va allègrement continuer les recrutements de ses proches jusqu’en janvier 2014.
Mais ce qui choque dans tout cela, c’est qu’en 2011, la dame de fer fera commettre un cabinet international d’origine béninoise, pour faire une évaluation du personnel qui va conclure à une restructuration de la CAMEG à travers la suppression de certains postes et la compression d’une frange du personnel.
La voie est ainsi toute tracée pour Mlle Assih qui va profiter pour planifier l’évacuation de la quasi-totalité des agents de Togopharma dont elle a hérité et qui, selon elle, lui tiennent tête. Ils sont au total 49 agents tous de Togopharma à avoir la notification de leur licenciement.
L’argument biaisé que Mlle Assih a trouvé était dire qu’elle opère un licenciement à caractère économique du fait des difficultés que la société éprouve pour faire face à ses charges. Faux ! Vraiment un faux prétexte !!!
La vérité c’est que la dame de Pya a instauré au sein de la CAMEG une complaisance sans pareille et un mode scientifique de vol et de détournements qui sont en train de mettre en danger l’avenir de cette société, exactement comme ce fut le cas pour la défunte Togopharma.
D’abord dans la commande des produits, il se passe des choses horribles. La dame fait commander des produits en voie de péremption auprès des fournisseurs « amis » qui lui reversent allègrement des ristournes à coûts de millions. Selon nos informations, il arrive à Mle Assih de commander complaisamment des produits dont péremption est signalée dans les trois mois à venir.
Hors tout le monde connait la capacité d’absorption de la CAMEG qui est encore maigre du fait de la faiblesse de sa clientèle. C’est ainsi qu’à plusieurs reprises, des tonnes de produits commandés ont été brûlés, parce que périmés avant d’avoir été vendus. Un vrai gâchis !
Mais ce n’est pas tout. La dame opère d’incroyables surfacturations et de complaisantes les dépenses qui sont progressivement en train de faire couler CAMEG. La preuve, elle fait commander un véhicule Mercedes Benz à 38 millions qui devrait servir à convoyer les produits à l’intérieur du pays.
Le véhicule apparemment branlant ne fera même pas 5 mois. De pannes en pannes l’on a fini par le garer malgré les millions qui ont été injectés pour le réparer.
Il faut le dire, Mlle Assih Memessilé est cynique, elle l’est vraiment au point de proposer 30 millions pour servir de dédommagements aux 49 agents et cadres de la CAMEG qu’elle est en train de jeter littéralement dans la rue.
Mlle Assih qui est prête à acheter un véhicule usager à 38 millions qui ne servira à rien, dit au service social, qu’elle n’a que 30 millions de fcfa pour dédommager 49 agents qu’elle est en train de compresser !!! Extraordinaire n’est-ce pas ?
Voilà donc d’honnêtes pères et mères de familles qui ont loyalement travaillé à la sueur de leur front pour subvenir aux besoins de leur progéniture, qu’une acariâtre fille décide un beau matin de jeter en pâture dans la rue, contre à peine 612 mille francs sous prétexte d’un licenciement économique.
C’est dommage. Que feront-ils du reste d’années qu’ils devraient encore faire en service ? Comment à leur âge, ils vont gérer leur quotidien jusqu’à leur dernier soupire ?
C’est plutôt cruel et immoral le cynique projet de cette damette de Pya !!!
Quel jour ceux qui dirigent ce pays comprendront qu’il n’y a rien de plus précieux que la vie humaine qui doit être préservée et entretenue à tout prix ?
Si l’on laisse cette damette opérer son forfait, les togolais auront une preuve de plus que toutes les valeurs morales ont effectivement et définitivement quitté ce pays.