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Liquidité des banques dans l’UEMOA: les mauvaises fortunes
Publié le mardi 8 avril 2014  |  Sud Quotidien


© Autre presse par DR
Un guichet automatique bancaire


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Le rapport 2013 de la Bceao sur la politique monétaire dans l'Uemoa fait part d'une dégradation continue de la position structurelle de liquidité des banques. La liquidité propre (hors refinancement de la Banque Centrale) du système bancaire de l'Union s'est détériorée de 481,4 milliards au cours du dernier trimestre de l'année 2013. Ce niveau masque toutefois la forte disparité de situation de liquidité entre les banques.

A ne pas confondre avec les capitaux propres qui, eux, servent à mesurer la solvabilité d'une banque. En revanche, la liquidité, ou trésorerie d’une banque représente sa capacité à se financer au jour le jour en empruntant à d'autres banques. Cette liquidité peut cependant s'avérer tout aussi fondamentale pour la survie d'un établissement financier. Ainsi, Lehman Brothers, au moment de sa faillite, le 15 septembre 2008, avait les fonds propres nécessaires mais des liquidités insuffisantes. On n’en est pas là. Au niveau du système bancaire de l’Uemoa, l'évolution de la liquidité bancaire laisse cependant apparaître une dégradation continue de la position structurelle de liquidité des banques.

C’est le dernier rapport 2013 de la Bceao sur la politique monétaire dans l’Uemoa qui le révèle. Ainsi la liquidité propre (hors refinancement de la Banque Centrale) du système bancaire de l'Union s'est détériorée de 481,4 milliards au cours du dernier trimestre de l'année 2013 pour ressortir à -384,9 milliards au 15 décembre 2013. Ce niveau, selon le rapport de la Bceo, masque toutefois la forte disparité de situation de liquidité entre les banques.

Aussi, la position structurelle de liquidité des banques ayant eu recours aux guichets de la Banque Centrale (Soixante six (66) banques sur cent six (106) ont eu recours aux guichets de la BCEAO sur le dernier trimestre 2013) est ressortie à -863,9 milliards au 15 décembre 2013, en dégradation de 349,4 milliards par rapport au 15 septembre 2013. Les banques présentes sur les guichets de refinancement représentaient à fin décembre 2012 environ 74,0% du total du bilan de l'ensemble du système bancaire. Elles ont consacré près des deux tiers de leurs emplois au financement de l'économie, à travers l'octroi de crédit au secteur privé (49%) et l'acquisition de titres de placement (16%). En revanche, sur la même période, celles n'ayant pas recours au refinancement de la Banque Centrale, présentent une position structurelle de liquidité positive de 479,1 milliards, quoiqu'en retrait d'un trimestre à l'autre.

La baisse de la trésorerie propre des banques est due essentiellement à l'incidence négative des facteurs autonomes de la liquidité (variables qui influencent l’offre et la demande de liquidité et qui sont hors du contrôle de la banque centrale) sur la trésorerie bancaire, notamment la circulation fiduciaire et, le solde négatif des transferts des banques vers l'extérieur.
La trésorerie propre des banques s'est ainsi révélée insuffisante pour leur permettre de satisfaire aux obligations de constitution des réserves obligatoires. Il en a résulté un recours accru aux ressources de la Banque Centrale pour constituer les réserves requises.

Globalement, les concours de la Banque Centrale aux établissements de crédit se sont établis, en moyenne, à 1.512,0 milliards sur la période de constitution échéant le 15 décembre 2013. La liquidité bancaire s'est ainsi élevée à 1.127,1 milliards au 15 décembre 2013 contre 1.280,6 milliards au 15 septembre 2013.

Attention au portefeuille…

L'encours des crédits à l'économie établi à 10.268,8 milliards à fin décembre 2013 est en progression de 16,4% comparé à son niveau à fin décembre 2012. Le taux de croissance annuelle des concours bancaires au secteur privé a connu une accélération sur le dernier trimestre 2013, en passant de 13,4% en septembre à 16,4% en décembre 2013.

Sous ce rapport, les résultats de l'enquête sur les conditions de banque montrent que le taux débiteur moyen hors taxes et charges, pondéré par le volume des crédits mis en place, est ressorti à 7,36% au dernier trimestre 2013 contre 7,60% au troisième trimestre 2013, soit un repli de 24 points de base. Suivant l'objet du crédit, le repli des taux débiteurs a concerné principalement les crédits à l'exportation, les crédits de trésorerie et les crédits à la consommation.

La contraction des taux a bénéficié notamment aux entreprises individuelles, aux particuliers, aux sociétés d'Etat et aux coopératives. Quant au taux d'intérêt appliqué aux dépôts, il est ressorti en repli d'un trimestre à l'autre, s'établissant à 5,17% contre 5,25% au cours du trimestre précédent. La marge d'intérêt des banques, mesurée par la différence entre le taux d'intérêt moyen appliqué aux nouvelles mises en place de crédit et le taux d'intérêt moyen des nouveaux dépôts à terme, est ressortie en baisse de 16 points pour se fixer à 2,19 points au dernier trimestre 2013.

Toutefois, selon les données disponibles à fin septembre 2013, la qualité du portefeuille des établissements de crédit est restée relativement stable comparativement à fin juin 2013. Le taux brut de dégradation du portefeuille a augmenté de 0,1 point de pourcentage au cours du trimestre pour ressortir à 17,1%. Le taux net de dégradation du portefeuille a augmenté de 0,2 point de pourcentage pour s'établir à 7,7% en septembre 2013.

En rythme annuel, le taux brut de dégradation ainsi que le taux net se sont accrus respectivement de 0,4 et de 0,7 point de pourcentage. Il ressort à 7,0% au Niger, 4,8% au Togo, 4,5% au Burkina et à 4,3% en Côte d'Ivoire. Cependant, les taux nets les plus élevés sont observés en Guinée-Bissau (14,3%), au Bénin (13,5%), au Mali (10,2%) et au Sénégal (10,0%).

Malick NDAW

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