Koffi Yamgnane, candidat déclaré à la présidentielle de 2015 : « Je ne vois pas en quoi le fait d’avoir acquis une expérience politique à l’étranger serait honteux »
Candidat déclaré à la présidentielle de 2015 au Togo, Kofi Yamgnane, recalé avant le scrutin de 2010 continue de nourrir des espoirs pour son élection à la magistrature suprême du Togo, son pays natal.
Dans une interview accordée en fin du mois dernier à nos confrères de Jeune Afrique, l’ancien maire de Saint-Coulitz (Bretagne / France) a semblé justifier sa double vie de politicien. « Les hommes politiques togolais me reprochent en effet d’avoir "donné ma jeunesse" à un autre pays que le Togo. Mais je ne vois pas en quoi le fait d’avoir acquis une expérience politique à l’étranger serait honteux. Ce que j’ai appris en France me servira, à n’en pas douter », a-t-il indiqué.
Pour se dédouaner, le député PS Franco-togolais dit avoir « toujours eu pour ambition d’aider le Togo, ma terre natale. J’ai des projets pour ce pays, où tout reste à faire ». Pour ce faire, Yamgnane s’active sur le terrain. Ainsi, son association, Sursaut Togo participe depuis quelques semaines aux différentes réunions des initiateurs de « L’Appel des Patriotes », en vue de dégager un candidat de consensus autour duquel doit se fédérer toutes les forces vives de l’opposition togolaise. Reste à savoir si les forces en présence sur le terrain politique avant lui, OBUTS et la Coalition Arc-En-Ciel, accepteront facilement lui reconnaitre les qualités pour conduire la candidature unique de cette frange de l’opposition, excepté le CST, à ce scrutin de 2015. Et au cas où ceci ne se produira pas, s’alignera-t-il facilement derrière celui qui sera choisi ou va-t-il se jeter dans la bataille en solo ?
Maire de Saint-Coulitz (Bretagne) de 1989 à 2001, secrétaire d’état à l’Intégration sous Mitterrand entre 1991 et 1993, député du Finistère de 1997 à 2002... Kofi Yamgnane a posé les fondements de sa carrière politique en France, où il arriva, jeune étudiant en mathématiques, en 1964. Après deux premières tentatives avortées, le Franco-Togolais se présentera en 2015 à l’élection présidentielle de son pays natal, où il réside actuellement.
G.K, Lomé