André Kagni Afanou, le Secrétaire exécutif de la Plateforme Citoyenne
Justice et Vérité (PCJV) se dit satisfait que le Livre blanc soit en
avant-projet et formule le vœu qu’il soit adopté le plus rapidement que
possible.
Le lundi 07 avril 2014, réagissant sur la question sur les ondes d’une radio privée de la place, M Afanou a indiqué que « la
bonne nouvelle est que ce rapport reconnaît qu’il faut créer des
conditions, il faut que les reformes soient menées pour que les
élections se déroulent dans la confiance ».
« J’ai eu la chance de parcourir le document portant avant-projet
du Livre blanc et je pense que dans les fondamentaux, c’est un bon
document. Ce document montre que le gouvernement approprierait des
recommandations de la CVJR, il met également l’accent sur le cadre
institutionnel de mise en œuvre et de partenariat », soutient ce dernier.
Une fois que ce Livre blanc sera effectif, ce membre du Bureau de la
PCJV pense qu’il s’agira pour le Haut Commissariat à la Réconciliation
et au Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) de le mettre en œuvre.
André Afanou suggère également la création d’un Fonds d’aide à la
réconciliation afin d’octroyer aux victimes identifiées et recensées par
la CVJR une juste et équitable réparation.
La PCJV réitère ses félicitations au gouvernement pour son engagement
et ses efforts consentis déjà pour mettre en œuvre les recommandations
de la CVJR.
En effet, depuis la sortie du volume 1 du Rapport de la CVJR, notons
que le gouvernement a posé quatre catégories d’actions concrètes,
notamment : la création du Haut Commissariat à la Réconciliation et au
Renforcement de l’Unité Nationale (HCRRUN) par décret en date du 24 mai
2013 ; l’affectation de la responsabilité de la mise en œuvre des 68
recommandations de la CVJR à un spécifique notamment celui des droits de
l’Homme ; la prise de la recommandation n°44 de la CVJR avec
l’annulation, pour le compte de l’année 2014, de la célébration de la
fête du 13 janvier ; le début de la prise en compte de certaines mesures
de vetting par le remplacement, à la tête de certaines institutions, de
personnalités présumées impliquées dans des violations de droits de
l’Homme.
« Nous ne doutons point de l’engagement du gouvernement à mettre en
œuvre les recommandations, mais comme tous les Togolais, elle espère
vivement que les dires se traduisent rapidement dans les faits, afin de
décrisper le climat sociopolitique au Togo, pour l’instauration d’une
paix durable dans une société démocratique et prospère », conclut M Afanou.