L’essence de contrebande localement appelé « boudè » est toujours
présente dans les réservoirs en dépit de l’opération « Entonnoir »,
menée depuis quelques années par le gouvernement en vue de freiner le
commerce illicite de l’essence frelaté en procédant par des descentes
musclées et de saisies.
Et dans la foulée, ce sont les trafiquants qui en payent les frais, parfois au péril de leur vie.
C’est l’exemple d’une scène de désolation qui s’est produite dimanche 6
avril 2014 à Bè, l’un des quartiers chauds de la capitale togolaise, où
deux personnes ont trouvé la mort et d’autres blessées, suite à un
incendie déclenché dans une chambre d’une maison où était entreposé le
produit et qui s’est ensuite propagé sur les huit autres pièces de
l’habitation.
Dans un communiqué rendu public le lendemain du drame, le lundi, le
ministre de la Sécurité et de la Protection civile, Yark Damehame, a
rappelé à l’endroit de la population que « la vente illicite de
l’essence frelaté, appelé boudè est strictement prohibée et que, d’autre
part, l’entreposage de produits inflammables dans des lieux
non-sécurités était strictement interdit ».
Par ailleurs, le ministre déplore le comportement « belliqueux et
incivique » qu’affichent souvent certaines personnes vis-à-vis des
sapeurs-pompiers au moment de leur intervention et les met en garde sur
la responsabilité pénale et d’éventuelles poursuites judiciaires.
Le Col Yark présente au nom du gouvernement, ses condoléances aux
familles des deux personnes décédées et une prompte guérison aux
blessés.