Accueil    MonKiosk.com    Sports    Business    News    Femmes    Pratique    Le Togo    Publicité
NEWS
Comment

Accueil
News
Politique
Article



 Titrologie



Autre presse N° 001 du

Voir la Titrologie

  Sondage


 Nous suivre

Nos réseaux sociaux



 Autres articles


Comment

Politique

M. J.-P. Fabre encore à l’œuvre comme en 2010
Publié le mardi 8 avril 2014  |  Icilome


© aLome.com par Parfait
Jean Pierre FABRE, Président de l’ANC


 Vos outils




 Vidéos

 Dans le dossier


Il y a une politique particulière, atypique, qui se passe dans notre pays depuis 1990. Du côté du pouvoir comme l’opposition, on crée délibérément de faux débats, on lance volontairement d’interminables discussions, juste pour pérenniser le régime néocolonial vieux de plus d’un demi-siècle. Les questions de développement et du mieux-être de nos populations sont toujours soigneusement reléguées à l’arrière-plan.

A 9 mois des élections présidentielles voici que M. JP Fabre de l’anc initie à nouveau un vrai faux débat qui va inhiber les questions de représentation et de candidature de l’opposition togolaise aux échéances cruciales de 2015. Pourquoi de telles manœuvres dilatoires à l’anc? Quel objectif politique, poursuivent au juste JP Fabre et l’anc depuis 2010?


*Les réformes à l’Assemblée ou dans un cadre consensuel: un véritable faux débat.


Dans une interview avec le journal Horizon news et publiée en date du 03/04/2014, M. JP Fabre déclare: "personnellement, je ne comprends rien du discours du président de l’assemblée nationale à faire venir ce sujet à la plénière, c’est pas du tout cohérent! Le consensus ne s’obtient pas au parlement, c’est pourquoi nous proposons un cadre de discussion sur les questions des réformes (...) mais, si le président du parlement veut prendre position par rapport à ce que le Président de la République avait dit, alors on prendra aussi notre position dans les jours à venir".


Voici qui annonce les couleurs. Les discussions stériles vont encore prendre le pas sur ce que devrait être le vrai débat à l’approche des présidentielles de 2015. L’opposition togolaise très affaiblie aujourd’hui après la diversion éhontée du même monsieur en 2010 suite à la scission machiavélique de l’ufc et tout le corollaire des marches de protestation inutiles pendant 4 années, doit maintenant faire face à une autre forme de manipulation insidieuse: le cadre consensuel de discussion des fameuses réformes institutionnelles et constitutionnelles. Curieux débat quand on sait qu’il y’a 15ans, l’Accord Cadre de Lomé (ACL) l’avait déjà clos et qu’un autre accord, l’Accord Politique Global (APG), l’avait entériné. Les 22 engagements de l’APG furent consensuels. Le CPDC et le CPDC rénové l’ont re-inspecté, recorrigé, et l’ont aussi re-adopté.


Par conséquent, pourquoi voudrait-on encore aujourd’hui, ouvrir un autre round de discussion consensuelle sur ces réformes? Est-ce à dire que les togolais qui ont négocié ces réformes, que ce soit, au sein de l’ACL, l’APG, le CPDC et le CPDC rénové, ont fait un si mauvais boulot que seule une nouvelle discussion avec JP Fabre et l’anc peut en remédier? Qu’est-ce qu’une telle discussion apporterait concrètement de neuf? Nous pensons plutôt qu’il est venu le temps d’appliquer les conclusions des travaux du CPDC rénové dont l’APG aurait servi de base. A quoi ressemblent ses conclusions et quand va-t-on enfin les appliquer?

Apres 4 années de tintamarres politiques, d’invectives, de diabolisation de ses pairs de l’opposition, tout ce que M. JP Fabre et l’anc offrent aujourd’hui au peuple togolais est une minable renégociation d’un acquis des luttes démocratiques des années 1990? Comment sommes-nous arrivés à ce stade? Un bref historique semble nécessaire.


Le régime du général Gnassingbé Eyadema très affaibli après le hold-up électoral de 1998, hold-up qui a mis fin au décomptage des votes donnant largement gagnant le candidat de l’ufc, n’avait plus d’autre choix que de conclure un accord politique avec l’opposition pour mettre fin à des années de tensions sociopolitiques dans le pays. L’opposition togolaise qui a toujours été minée par des querelles de chapelles et qui n’a pas su défendre la victoire M. GO d’une seule voix, va donc souscrire bon gré mal gré à cette nième discussion avec le régime. Ainsi naquit l’ACL ou l’Accord Cadre de Lomé. Dès sa conception, l’ACL visait deux buts: mettre fin à une assemblée monocolore rpt de l’époque en organisant des législatives anticipées et une mise à la retraite du général Gnassingbé Eyadema en 2003. C’était le temps de la célèbre formule de "parole de militaire". Mais Gnassingbé Eyadema très roublard, très mythomane, et animé d’un funeste destin pour le Togo n’avait pas malheureusement fini avec les crises. C’est ainsi que profitant d’une Ceni inapte et lourde à prendre des décisions suivant le calendrier établi par l’ACL, le régime rpt va modifier en profondeur le Code Electoral, fixer unilatéralement la date des législatives anticipées et remplacer la Ceni originale par une Ceni rpt.

"Aujourd'hui, la Commission électorale nationale indépendante (CENI), prévue par l'Accord cadre de Lomé, a été remplacée, de façon unilatérale, par un collège de sept magistrats pour organiser les élections législatives anticipées en lieu et place de la CENI. Dans ces conditions, aucun parti politique de l'opposition, signataire de l'Accord cadre de Lomé, n'a déclaré vouloir participer à ces élections.


A quoi servent alors les élections législatives anticipées du 27 octobre 2002?" lit-on dans une déclaration de la CPP (Convention Patriotique Panafricaine) et signée par son premier vice-président Jean-Lucien Savi de Tové à l’époque. L’opposition boycotta les législatives, une erreur politique monumentale aux conséquences désastreuses qui continuent à ce jour. "A quoi servent alors les élections législatives anticipées du 27 octobre 2002?"…ces élections ont donc permis au Rpt majoritaire avec 72 des 81 sièges de charcuter en profondeur la Constitution togolaise de 1992. Plus d’une trentaine de dispositions de la Constitution vont être modifiées par l’Assemblée Rpt dont le fameux article 59 sur la limitation du mandat présidentiel.


*L’éternel embrouilleur JP Fabre ou sous-marin du régime néocolonial

La question d’une reprise des discussions sur les réformes constitutionnelles et institutionnelles que pose encore aujourd’hui M. JP Fabre, à quelques mois des élections présidentielles de 2015, est un véritable alibi, une manipulation abjecte de nos populations et doit être dénoncée. Tout d’abord, sur quoi compte aujourd’hui JP Fabre et son anc pour engager ce nouveau coup de force avec le régime? En tout cas, pas surtout après la publication des fameux mémos ufc, les soupçons de 500, 000,000 d’achat de conscience et la signature d’un contrat d’apaisement jusqu’alors inconnu au peuple. JP Fabre était plus en position de force avec ses 33.94% de voix en 2010 et en avait beaucoup plus de capital politique pour engager de sérieuses discussions avec le régime sur ces réformes. L’anc et JP Fabre ont tout refusé, même la simple logique politique de faire une liste commune avec la coalition arc-en-ciel, préférant la politique de la terre brûlée.

De quoi alors M. JP Fabre peut-il se prévaloir pour faire plier ce régime autiste devant son refus de ne passer que par le parlement pour ces réformes? Est-ce par son nouveau titre de chef de file de l’opposition? Il est clair que ceci n’est rien d’autre qu’une nouvelle manipulation, un dilatoire vulgaire pour refuser d’engager les questions fondamentales de candidature unique, un programme politique unique de l’opposition.

Quel rapport entretient concrètement aujourd’hui M. Fabre avec les autres leaders des partis de l’opposition? Est-ce que, au nom de l’alternance tant clamée et au nom du patriotisme tant professé, M. Fabre soutiendrait un autre candidat plus rassembleur, plus pragmatiste, et plus convaincant que lui? Voilà les questions qui préoccupent et auxquelles l’on devrait s’atteler. A ce jour, le peuple ne connait pas les conclusions du CPDC rénové.

Sont-ce ces conclusions que le régime veut soumettre au parlement sous forme d’un projet de loi? Personne ne sait et Faure Gnassingbé ne dit mot. L’on devrait plutôt demander à Faure Gnassingbé de préciser sa pensée, ses intentions au lieu de s’agiter. Toute réforme à l’Assemblée ou non, avec limitation de mandat présidentiel vaut largement mieux que le statu quo.


Il n’y a aucune lisibilité politique à l’anc de JP Fabre. Tout relève de l’impréparation et du cafouillage. Tantôt c’est nous le président légitime du Togo, Faure Gnassingbé est un usurpateur qui partira dans une semaine, dans un mois, dans un an, euh, il partira peut être dans….tantôt on fait allégeance au même Faure Gnassingbé. On est contre le dialogue, on est contre tout dialogue, le dialogue est un nouveau marché de dupes, et plus loin, nous voulons le dialogue ici et maintenant. On foule au pied 33.94% de voix en refusant sans raison évidente, de faire valoir ou de défendre les intérêts de celles-ci dans un gouvernement mais cependant, on s’accommode sans honte, les privilèges d’une loi qu’on a soi-même renié tôt, une loi taillée sur mesure de chef de file de l’opposition. Pire, on encaisse sans pudeur des chèques émis par le même gouvernement. Qui trompe qui finalement? Et le peuple souverain dans tout ça? Et les 33.94% qui vous ont voté? Qui s’occupe de la veuve et de l’orphelin dans ce pays? En fait, quel est le rôle d’une opposition dans un pays comme le nôtre? Y a-t-il encore une opposition digne de ce nom dans ce pays? ‘Togo chéri, or de l’humanité’ ou ‘Togo chéri, abysse de l’humanité’?

Washington DC, ce 04 /07/ 2014

Vie, Santé, Force et Unité !

EB_Toutmosis 3 alias Khephren!





 Commentaires