(Relatif à la mésaventure du Journaliste Pierre Dabla au poste de police du marché de Hédzranawoe)
Le Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo (SYNJIT) est scandalisé d’apprendre que l’un de ses membres, Pierre Dabla, journaliste du site d’information « La Voix de la Nation » a passé un sale temps avec les éléments du poste de police du marché de Hédzranawoé dans la journée de Jeudi 03 Avril 2014.
« Le jeudi 03 avril 2014, j’ai fait un tour au grand marché de Hédzranawoé pour faire un reportage sur comment le marché s’anime et quels sont éventuellement les problèmes qui se posent aux revendeurs et revendeuses. Curieusement, au cœur du marché, je suis tombé sur une opération des forces de sécurité à l’entrée de l’un des escaliers qui montent à l’étage où on vend les ‘‘jeans pantalons’’. Ils venaient ramasser les ‘‘Jeans Pantalon’’ et partir. Moi j’ai pris quelques photos alors qu’ils ne m’avaient même pas vu. Brusquement un agent en civil est venu m’entrainer au poste de police à l’étage du grand marché. Là, il y a un chef dont je ne me rappelle pas le nom, qui m’a vraiment grondé me reprochant de les avoir pris en photo. Ils ont effacé toutes les photos, et m’ont enregistré sur la base de ma carte d’identité dans leur cahier. La scène a duré 1h environ » a confié le Journaliste.
Le SYNJIT constate que le confrère Pierre Dabla ne faisait que son travail de journaliste ait été empêché dans l’exercice de sa fonction par les forces de sécurité.
Le SYNJIT s’indigne du fait que malgré qu’une fois arrivé au poste de police, le confrère ait fourni les preuves de sa profession, il a été enjoint de nettoyer toutes les images prises avant d’être libéré une (1) heure plus tard.
Le SYNJIT, Syndicat National des Journalistes Indépendants du Togo condamne cette attitude qui est une grave atteinte à la liberté de presse consacrée par la loi fondamentale dans notre pays et demande au ministre de la sécurité de prendre des dispositions pour que de tels actes ne se répètent plus.
Le SYNJIT rappelle au ministre de la sécurité et de la protection civile qu’il est de son devoir de rappeler aux agents de sécurité qu’une fois dans le cadre d’une opération, ils rentrent dans le domaine publique et peuvent être photographié et filmé par tout journaliste en fonction sans aucune procédure préalable.
Le SYNJIT appelle tous les confrères à rester vigilant sur les lieux de reportage et à toujours faire preuve du professionnalisme.
Le SYNJIT rappelle également à tous les confrères l’importance de se faire délivrer leur carte de presse et de toujours s’en munir sur tout lieu de reportage ou de manifestation.