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Assassinat des deux élèves à Dapaong : la STT lance une pétition pour exiger justice à Anselme Sinandare et Douti Sinanlengue
Publié le lundi 24 juin 2013  |  lalternative-togo


© Autre presse par DR
Assassinat des deux élèves Anselme Sinandare et Douti Sinanlengue à Dapaong : la STT lance une pétition pour exiger justice


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Les revendications sociales des agents des secteurs public et parapublic du Togo sont-elles mises en épochès pour l’urgence des prochaines législatives ? Tout porte à le croire. Entamée le 21 mai dernier après les travaux en commissions techniques, la deuxième phase des discussions entre la Synergie des Travailleurs du Togo (STT) et le gouvernement est au point mort. Depuis la dernière rencontre intervenue le jeudi 06 juin au cabinet du ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, les deux parties n’ont plus repris langue. A l’approche du 21 juillet, date fixée pour les élections, la question des travailleurs, visiblement, n’est plus à l’ordre du jour des priorités du gouvernement.

Le mercredi 05 juin dernier, sous la pression de la grève de la STT et le souci de sauver l’examen du probatoire, le ministre Octave Nicoué Broohm de l’Enseignement supérieur et de la Recherche a promis tout finaliser et trouver un accord. Ce n’était visiblement qu’une fausse promesse, puisque les discussions se sont poursuivies jusqu’au lendemain. Mais l’accord tant attendu n’est jamais intervenu. Les deux parties s’étaient séparées en queue de poisson pour se retrouver le jour suivant. Vendredi 7 juin, le gouvernement a annulé la rencontre sous prétexte du Conseil des ministres extraordinaire qui devait se tenir dans l’après-midi, et demandé à la STT de lui donner 48 heures de réflexion, c’est-à-dire samedi et dimanche. Au grand désespoir des travailleurs, le Conseil des ministres s’est tenu sans que leur question ne soit évoquée. Les ministres s’étaient plutôt occupés des prochaines élections. À la STT, ce sont des grincements de dents.

Lundi, le 10, c’est le facilitateur qui apprenait à la coordination que le gouvernement demande qu’on lui accorde encore 48 heures. Raison invoquée, les émissaires du gouvernement dans ce dossier devaient avoir une séance de travail technique avec le ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor. Et selon le gouvernement, les conclusions seront examinées en Conseil des ministres. Mercredi dernier, le délai a expiré. Le Conseil des ministres n’a pas été tenu. Actuellement, c’est le statu quo et le silence.

Cette situation suscite inquiétude, mais aussi des réactions. Selon un observateur, le gouvernement est talonné par la date du 21 juillet, et confronté à des difficultés financières pour l’organisation des élections, relègue au second plan de ses priorités de l’heure, la plateforme revendicative des travailleurs. « Il faut maintenant se concentrer sur les élections prochaines, les stratégies à développer. C’est la logique des «élections d’abord, la question des travailleurs après », a confié une source. Alors que la rédaction de la lettre de cadrage pour le budget 2014 est censée démarrer pour bientôt, il faut qu’un accord soit trouvé pour être pris en compte dans le budget. Mais le gouvernement fait le dilatoire.

Face à cette situation, nombreux sont ceux qui s’interrogent sur le silence de la STT. « Notre silence est un repli stratégique. Il faut rassurer les travailleurs », a confié Dr Atchi Walla, Coordinateur adjoint de la Synergie. « Ce vendredi, les affaires reprennent », a-t-il ajouté. Aujourd’hui à 15h, la Synergie va tenir son assemblée générale pour examiner d’autres actions d’envergure outre que la grève.

En ce qui concerne la mort d’Anselme et de Douti, il se murmure dans les coulisses qu’un concert sera organisé la semaine prochaine, dans le cadre de l’opération nationale « S0S Justice pour Anselme et Douti ». Depuis, le procès des fameux assassins d’Anselme arrêtés n’a pas eu lieu, et les enquêtes sur ceux de Douti peinent à aboutir, alors que le corps du jeune homme est toujours retenu à la morgue, maintenant ses proches et sa famille dans l’angoisse et la tristesse. Pour exiger et obtenir justice pour ces jeunes élèves, la STT vient de lancer une pétition. (Lisez la pétition en encadré à la page 7). Pour signer cette pétition, prière contacter les points focaux du Synphot aux CHUs Campus et Sylvanus Olympio, au CHR Lomé Commune, à l’hôpital de Bè, à Aldus Informatique à Bassadji, au siège du Synphot (Maison de la santé), dans les établissements scolaires et sur le site www.wesign.it.

Double jeu du facilitateur

Dans la foulée de ce bras de fer entre les travailleurs et le gouvernement, surgit un médiateur pour conduire les protagonistes à trouver une entente. Selon les sources, ce facilitateur serait secrètement désigné par le gouvernement lui-même. Connu pour son accointance avec le pouvoir, les travailleurs n’ont plus confiance en lui pour ses attitudes douteuses dans ce dossier. Lors des discussions des 16, 17 et 23 avril, il aurait convaincu la STT de concéder que la question des retraités soit discutée au cours de la deuxième phase et que l’application des mesures qui les concernent soit effective cette année. Mais cette question est aujourd’hui remise en question par le gouvernement sans que le facilitateur ne dise mot pour faire entendre raison au gouvernement. Pour les travailleurs, il est complice de la situation. Il va jusqu’à conseiller à la coordination d’éviter de communiquer à la base l’évolution des discussions. Ce qui d’ailleurs a failli coûter cher à la coordination auprès de la base. Heureusement que Mme Nadou Lawson-Olukounlé et les siens étaient revenus à la raison. Selon une source proche du dossier, les travailleurs pourraient même refuser la médiation et discuter tête à tête avec le gouvernement. Nous y reviendrons.

Pierre-Claver KUVO

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