Le Premier ministre togolais Séléagodji Ahoomey-Zunu a fait le point ce mardi des mesures préventives prises par le Togo, depuis l’apparition des cas du virus de la fièvre Ebola dans certains pays ouest africains, notamment en Guinée Conakry, en Sierra-Leone et au Liberia.
Tous les secteurs impliqués notamment ceux de la sécurité, la santé, les transports et l’administration territoriale étaient représentés à cette rencontre qui s’est déroulée à la Primature.
Les ministres Yark Damehame de la sécurité et Gilbert Bawara de l’administration territoriale ont assisté à cette réunion.
"La rencontre a été initiée par le Premier ministre pour faire le point sur toutes les mesures prises par le Togo par rapport à l’apparition des cas du virus de la fièvre Ebola dans la sous-région ouest-africaine depuis quelques temps. C’est une réunion d’information et de partage qui a permis à toutes les structures concernées d’être au même niveau d’information. La rencontre nous a également permis d’adapter et d’ajuster les mesures qui sont prises dans notre pays", a déclaré à des journalistes Agarassi Gado Napo-Koura, secrétaire général au ministère de la santé. Ce département ministériel est rattaché à la Primature.
Selon lui, un comité a été mis en place avec différentes commissions chargées, aussi bien de l’information, de l’éducation de la population, mais aussi de la prise en charge des cas suspects éventuels.
"Un comité de veille a été également mis en place pour coordonner toutes ces activités", a souligné M.Napo-Koura., précisant qu’aucun cas suspect du virus de la fièvre Ebola n’a été signalé au Togo.
Depuis le 24 mars, le Togo a pris un certain nombre de mesures sanitaires spécifiques. La population a été invitée à "observer certaines mesures, compte tenu du caractère hautement contagieux et mortel de cette maladie". Le ministère avait exhorté la population : (i) à être attentive à l’apparition d’une forte fièvre accompagnée des signes suivants : diarrhée sanglante, selles noires, saignement du nez, saignement de la peau, saignement des gencives, sang dans les urines, crachats contenant des traces de sang, sang dans les vomissements, saignement à tout autre endroit du corps, (ii) à éviter la manipulation ou la consommation des animaux vivants ou morts, tels que les agoutis, les rats, les souris, les porcs-épics, les biches, les singes, les lièvres, les chauves-souris, les chimpanzés, les gorilles, qui sont identifiés comme étant des vecteurs de cette maladie, (iii) et à laver régulièrement les mains avec du savon ou avec de la cendre.
En cas d’apparition des signes cliniques précités, le ministère de la santé a invité les personnes concernées à se rendre de toute urgence au centre de santé le plus proche ou à téléphoner aux numéros suivants : Service des Maladies Infectieuses, CHU Sylvanus Olympio : 22.22.57.51 ou 22.21.38.26 / Division de l’Epidémiologie : 22.21.41.94.
Rappelons que la transmission de la fièvre Virale Hémorragique à virus Ebola se fait par un contact direct avec le sang, et surtout par une manipulation directe du gibier, qu’il soit vivant ou mort.
Le virus Ebola, mortel dans neuf cas sur dix, aurait été véhiculé par des chauve-souris en Guinée, selon les autorités de ce pays. Il peut aussi l’être par des chimpanzés, des gorilles, des antilopes, etc.
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