Un moment envoyé en Turquie pour une formation, le Col. Yotroféi Massina est de retour au pays. Mais celui qui a défrayé la chronique dans l’affaire de torture, ne pourra plus retrouver son poste.
L’information a été confirmée à Koaci.com à Lomé, par une source bien introduite dans les cercles du pouvoir. « C’est acté, le Col Massina ne sera plus à la tête de l’Agence Nationale de Renseignement (ANR). Une décision a été prise dans ce sens par le Chef de l’Etat », a indiqué notre source. Une information confirmée par une autre source qui ajoute qu’il reste cependant la décision portant nomination de son successeur.
Agence de renseignement placée sous la responsabilité de la Présidence de la République, l’ANR a été accablée par des allégations de tortures dont celles perpétrées sur les personnes alors mis en cause dans l’affaire d’atteinte à la sureté de l’Etat. Des allégations qui ont été confirmées plus tard par un rapport de la Commission Nationale des Droits de l’Homme (CNDH) et que des mains obscures ont vainement tenté de traficoter. Passé à l’Examen Périodique Universel (EPU) devant la Commission des droits de l’homme des Nations- Unies à Genève en octobre 2011, le Togo a été enjoint de prendre des dispositions pour éviter que l’ANR ne soit plus un lieu de tortures.
Le Gouvernement dit avoir pris des mesures en application des recommandations faites notamment en guise de dédommagement des victimes et pour éviter la récidive.
Des mesures que des organisations internationales des doits humains qualifient de pas conformes à certaines normes internationales en la matière.
La nouvelle Assemblée nationale est conviée à opérer les réformes au plan légales, afin de répondre aux engagements internationaux pris par le Togo et pour éviter la prescription des actes criminels.