« Nous n’avons jamais mandaté qui que ce soit pour aller rencontrer le Chef de l’Etat, chacun peut prendre son initiative et cela n’a pas d’intérêt par rapport aux problèmes cruciaux auxquels nous faisons face », a affirmé ce mardi 8 avril 2014 sur les ondes d’une radio à Lomé, Jean Kissi, Secrétaire national du Comite d’action pour le renouveau (CAR), député et membre de la Coalition Arc-en-ciel.
Cette déclaration de M. Kissi fait suite à la rencontre le 05 mars dernier, entre le Chef de l’Etat, Faure Gnassingbé et le président de l’Alliance nationale pour le changement (ANC), Jean Pierre Fabre.
Dans son intervention sur les ondes de cette radio privée de la capitale, M Kissi a vivement fustigé la loi portant statut de l’opposition en la qualifiant de « loi scélérate ».
« Celui qui rejette politiquement une chose et après veut en profiter, pour moi, on appelle ça en politique, celui qui a mangé son totem », soutient le Secrétaire national du CAR.
Pour ce dernier, le statut de chef de file de l’opposition n’a pas tenté Me Yaovi Agboyibo lorsque son parti est sorti vainqueur des législatives de 1994 avec 36 députés sur 79 devant l’Utd.
« Avec ce meilleur score qui équivaut a 45% de l’Assemblée Nationale, Me Agboyibo a-t-il réclamé un truc du Chef de file de l’opposition dans ce pays ? », a ajouté l’honorable Jean Kissi.
Revenant sur les événements malheureux liés au trafic illicite du carburant frelaté en mi-mars à Bassar (nord du Togo), causant la mort de quatre personnes dont un lieutenant, le député dit saluer la démarche du ministre de la Sécurité et de la protection civile qui a incriminé le lieutenant Palou Pehèzi, pour « fautes professionnelles lourdes », suite à la bavure policière, dont il est « exclusivement » coupable.
« J’ai été heureux quand j’ai appris la nouvelle et si j’avais la possibilité de rencontrer le ministre de la sécurité Yark Damehane, je l’aurais félicité. Ce n’est pas parce que quand on est dans l’opposition et s’il y a une action positive du gouvernement, qu’on ne doit pas la saluer », déclare Jean Kissi.
« Le fait qu’un ministre au Togo ait pu sortir un rapport contredisant un autre rapport de la police et accusant un sous-officier de l’armée, c’est déjà quelque chose. Je tire chapeau à Yark Damehane sur ce fait-là », souligne ce dernier.