Togo - Face à « l’immobilisme » du pouvoir d’ouvrir un cadre « formel » pour les discussions sur les réformes instoitutionnelles et constitutionnelles et l’organisation des élections locales, le Collectif « Sauvons le Togo » (CST va drainer dans les rues de Lomé le 26 avril prochain, la population en signe d’avertissement, a appris l’Agence de presse Afreepress du coordonnateur général du CST, Me Zeus Ajavon.
En conférence de presse mercredi à Lomé, les responsables du CST ont soutenu que l’Assemblée nationale ne saurait être le cadre approprié pour démarrer le dialogue politique dans l’esprit et la lettre de l’Accord Politique Global (APG) et il est « impossible » juridiquement d’y faire un dialogue.
« Le rôle primordial dévolu par la constitution à l’Assemblée nationale est de voter la loi et de contrôler l’action du gouvernement. Nulle part il n’est prévu dans les attributions constitutionnelles de l’Assemblée nationale, l’organisation d’un dialogue. Ensuite, la procédure parlementaire de vote des projets et propositions de loi, ne laisse aucune place à un sujet d’ordre du jour comme le dialogue politique. Enfin, dans cette institution, c’est la loi de la majorité qui est la règle », a déclaré Me Ajavon.
Au regard de cette « impossibilité juridique », a soutenu Jean-Pierre Fabre, président de l’Alliance Nationale pour le Changement (ANC), « on ne peut expliquer l’insistance du pouvoir à ouvrir un dialogue politique à l’Assemblée que par la volonté calculée de saboter ledit dialogue en le menant vers une impasse dont les conséquences seront le statu quo politique et institutionnel pour encore de nombreuses années ».
Cette mobilisation du 26 avril prochain n’est que le début d’une série de manifestations qui vont couvrir l’étendue du territoire national.
Par la même occasion, le CSt lance un appel à la communauté internationale, notamment la Communauté Economique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO), l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF), la France, l’Allemagne, les Etats-Unis, l’Union Européenne et le Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD) « pour qu’elle aide le gouvernement et la classe politique à mettre en œuvre de façon consensuelle les réformes politiques ».