24 heures après sa remise en fonction, la station de radio privée de Lomé Légende FM va-t-elle définitivement mettre la clé sous le paillasson ? C’est la question que se posent de nombreux auditeurs de cette radio qui sont finalement parvenus ce lundi à obtenir des sons sur la 92.7, les fréquences attribuées à la radio de Flavien Johnson.
Mais cette joie semble n'être que de courte durée car dans une décision transmise à la radio par voie d’huissier, la Haute autorité de l’audiovisuel et de la communication (HAAC) brandie une « rupture du contrat » pour décider de retirer « définitivement » ses fréquences à la radio. « La HAAC par décision N° 008/HAAC/13/P du 23 août décide: Article 1er : Le refus de renouvellement de l’autorisation d’installation et d’exploitation de Radio Légende Fm. Article 2 : La présente décision qui prend effet à compter de la date de sa signature est notifiée au DG de Légende FM », stipule la note de l'institution pilotée par Biossé Kokou Tozoun.
« Quelques jours après la reprise de nos émissions, les prédateurs de la liberté de presse ont refait surface alors que le délai de sanction infligé à la radio a expiré. Nous avons reçu la visite d’un huissier de justice porteur d’une décision de la HAAC. Selon ce document, la HAAC signifie à la radio sa décision de refus de renouvellement de son autorisation d’installation de fréquence. L’institution de Biossé Kokou Tozoun parle d’une rupture de collaboration avec la radio. C’est donc un plan de fermeture définitive de la radio qui est en cours », a relevé ce jour le rédacteur en chef de la radio Rodrigue Lawson Ananissoh (photo).
SOS Journaliste en danger mobilisé
Au cours d’une rencontre avec la presse tenue dans la soirée de lundi au siège du quotidien Liberté, la synchronie des organisations de défense des droits des journalistes a annoncé une série d’actions destinée à s’opposer à ce qu’elle qualifie de « une tentative de fermeture de la radio Légende FM ».
« Si nous ne faisons rien, la fermeture des radios et télévisions va continuer en chaîne avec des arguments sans tête ni queue », a relevé Ferdinand Ayité, le président en exercice de SOS Journaliste en danger.