‘Près de 2 millions de Togolais vivent dans les pays de la sous-région, en Europe et en Amérique du Nord où ils font des études, travaillent où sont à la recherche d’un emploi. La gestion inappropriée de cette migration et le manque de canalisation des apports de la Diaspora affaiblit la capacité de mobilisation des ressources et ne contribue pas au développement du Togo’. C’est ce qu’a déclaré mercredi Djossou Sémodji, le ministre de la Planification, lors d’une réunion sur la migration organisée en partenariat avec l’Union européenne et son programme ‘Migration EU Expertise’ (Mieux).
M. Sémodji entend mettre au point une stratégie nationale de migration et de développement. ‘C’est extrêmement important pour le Togo’, a souligné lors des débats Julien Frey (photo), le représentant du Centre international pour le développement des politiques migratoires (ICMPD).
Pour cet expert, la stratégie doit prendre en compte un certain nombre de facteurs comme une mobilisation plus forte de la Diaspora, une gestion des transferts financiers des migrants et une politique adaptée permettant d’éviter la fuite des cerveaux.
Selon une enquête réalisée récemment par la BCEAO, la contribution des Togolais de l’extérieur représente 9,7% du PIB et en moyenne 2 à 4 fois les investissements directs étrangers au Togo.
Les transferts effectués par les Togolais de la Diaspora jouent un rôle fondamental dans la stabilité macroéconomique du Togo, précise la Banque centrale.