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Les polices de la CEDEAO engagent la lutte contre la criminalité transnationale à Bamako
Publié le jeudi 10 avril 2014  |  Agence de Presse Africaine


© Abidjan.net par Atapointe
Ouverture du 44è sommet de la CEDEAO à Yamoussoukro
Vendredi 28 Mars 2014. Yamoussoukro. Le 44è sommet ordinaire de la Communauté économique des Etats de l`Afrique de l`Ouest (CEDEAO) a ouvert ses travaux en présence de 14 Chefs d`Etat de la sous-région ouest-africaine. Photo : Soumaila Bakayoko, chef d`état- major (Côte d`Ivoire)


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Les chefs des forces de police des Etats membres de la Communauté économique des Etats de l’Afrique de l’Ouest (CEDEAO) se retrouveront du 16 au 17 avril prochain à Bamako, pour étudier les voies et moyens d’augmenter les capacités de lutte de la sous-région contre la criminalité transnationale, a appris APA, jeudi, de source officielle, dans la capitale économique ivoirienne.

Selon un communiqué de presse de la CEDEAO, transmis à APA, cette réunion du sous-comité technique «formation et opérations» du Comité des chefs de police d'Afrique de l'Ouest (CCPAO) vise à favoriser la coopération entre les officiers de police spécialisés dans la formation et les opérations en vue de renforcer les capacités régionales pour une lutte efficace contre cette criminalité organisée.

« Elle permettra d'examiner l'état de mise en œuvre des recommandations de la précédente assemblée générale du CCPAO relatives aux opérations conjointes de police, d'échanger des informations et partager des expériences et des bonnes pratiques en matière de formation et d'opérations policières », souligne le texte.

Au cours des travaux, les participants (officiers de police, personnels spécialisés de la CEDEAO, représentants d'Interpol et d'autres services d'application de la loi) auront à concevoir « les modalités de mise en œuvre pour la conduite des opérations conjointes de police identifiées et adoptées » par la dernière réunion de l'assemblée générale annuelle du CCPAO.

La rencontre de Bamako trouve, également, sa justification dans le fait que la « vaste étendue et la porosité des frontières terrestres de l'Afrique de l'Ouest » ainsi que leur proximité avec le Sahel en font des voies de transit pour toutes sortes d'activités de trafic illicite.

« La présence de groupes terroristes et illégalement armés dans la région, la pénétration des réseaux de trafic de drogues, la prolifération et la diffusion d'armes et de munitions en provenance de l'intérieur et de l'extérieur de la région, le blanchiment d'argent et la traite des êtres humains sont les défis majeurs auxquels la région est confrontée » lit-on dans le texte.

En outre, note la CEDEAO,au plus fort de la crise au Mali, le mouvement des déplacés internes fuyant les zones de combat dans le Nord a créé de nouveaux problèmes humanitaires qui pourraient « menacer la sécurité » des pays voisins.

« Parallèlement, la piraterie et les autres activités illicites en mer, au large des côtes de l'Afrique de l'Ouest et en grande partie dans le Golfe de Guinée, constituent depuis quelques années une menace croissante à la sécurité de la région », souligne, encore, le communiqué.

Face à ces défis, il n'existe qu'une faible application de la loi et de la justice pénale dans les Etats membres de la CEDEAO. La lutte contre la criminalité et ses réseaux connexes, et plus particulièrement lorsqu'elle s'étend d'une frontière à une autre, impose la mutualisation des ressources aux niveaux national, régional et international.

Le CCPAO, créé par les chefs d'Etat et de gouvernement est une institution spécialisée de la CEDEAO et constitue un organe consultatif pour la coopération policière régionale. Il se présente comme une plateforme adéquate de coopération policière régionale pour lutter contre la criminalité et les autres menaces sécuritaires en Afrique de l'Ouest.

HS/ls/APA

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