Les pays africains sont invités à prendre des mesures appropriées pour résoudre le problème de la fuite des capitaux du continent, qui pourraient être utilisés pour le développement durable et pour le programme de transformation de l’Afrique.
Cet appel a été lancé mercredi lors d’un séminaire de politique de deux jours organisée mercredi et jeudi à Addis-Abeba, conjointement par la Commission économique des Nations Unies pour l’Afrique (CEA) et le Consortium pour la recherche économique en Afrique (CREA), sous le thème "la fuite des capitaux et les paradis fiscaux en Afrique subsaharienne".
La somme qui quitte les pays en développement chaque année à titre de flux financiers non déclarés, connue comme la fuite des capitaux illicites, est près que dix fois les flux d’aide internationale annuelle, et deux fois le montant de la dette annuelle des pays en développement, a indiqué la CEA et le CREA dans leur communiqué conjoint.
La fuite des capitaux représente un fardeau plus élevé en Afrique que dans d’autres régions, indique le communiqué, appelant à des mesures pour arrêter la fuite des capitaux illicites par les décideurs tels que les hauts responsables politiques en Afrique et dans le monde occident si l’on veut faire des progrès.
Par conséquent, la question de la fuite des capitaux de l’Afrique et de son absorption dans les économies occidentales, mérite une attention particulière et nécessite des efforts concertés, a affirmé le communiqué.
Dans ses remarques d’ouverture, Carlos Lopes, le sous- Secrétaire général de l’ONU et Secrétaire exécutif de la CEA, a déclaré que l’Afrique est en train de perdre des ressources énormes à travers les flux financiers illicites.
Selon lui, la plus grande tragédie est le fait que les pays africains sont privés des ressources nécessaires pour répondre aux besoins en devises étrangères.
Il a noté que le déficit annuel de financement de l’infrastructure de l’Afrique s’élève à 31 milliards de dollars.