Le procès des jeunes prévenus lors des manifestations conjointes organisées par le Collectif Sauvons le Togo (CST) et la coalition Arc-en-ciel les 21, 22 et 23 Mai 2013 à Lomé, est renvoyé sur le 25 Septembre prochain.
Les manifestations étaient organisées pour dénoncer la mort de Etienne Yakanou de l’ANC décédé en prison et d’exiger de meilleures conditions d’organisation des élections législatives.
Ils sont au total 11 jeunes arrêtés et jetés en prison qui ont comparus devant le tribunal du juge correctionnel ce Mercredi au Palais de Justice de Lomé.
Selon Me Célestin AGBODAN, l’un des avocats des prévenus, le Parquet a estimé que le dossier soit renvoyé à la date du 25 Septembre prochain.
« Nous avons constaté qu’en réalité, les faits qui sont reprochés aux prévenus ne sont pas constitués. D’abord, le ministère public n’était pas en mesure de démontrer la culpabilité de ces personnes. On dit qu’il y a destruction, mais dans le dossier aucun acte ne prouve qu’il ya eu destruction ; on dit qu’il y a eu violence sur agent de sécurité, mais aucun certificat n’est produit qu’on puisse l’évaluer. Donc, à partir de tous ces éléments là, un juge pénale ne peut retenir la culpabilité de ces personnes qui sont prévenus. Il n’y a pas eu de décision concernant au sort des jeunes qui sont poursuivis pour la violence volontaire sur agent de sécurité et pour destruction des biens publics. Mais, après que le Procureur ait fait ces réquisitions et que les avocats aient plaidé le dossier, le Juge a estimé qu’il faille mettre le dossier en délibéré ; le jugement est attendu le 25 Septembre 2013 ; c’est à cette date que nous connaitrons la décision pour relâcher les ces jeunes », a expliqué Me AGBODAN.
Parmi ces prévenus qui sont donc accusés d’avoir détruit les biens publics et agression des agents de sécurité, trois (3) étaient provisoirement libérés, histoire de les permettre à passer les examens de BAC I et BAC II. Ils ont également comparu aujourd’hui.
Il faut retenir que le Procureur a fait une réquisition demandant la libération de six (6) détenus.
Pour les autres, une peine de 12 mois est requise pour trois détenus ; et 24 mois pour les deux (2) autres.