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Togo - Que se passe-t-il à la Fédération togolaise de Karaté ?: Des faux athlètes pour voyager au nom du Togo ?
Publié le samedi 12 avril 2014  |  iciLome


© Autre presse
Angèle Amouzou (ministre du sport) et Col. Yark Damehane (ministre de la sécurité)


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Togo - Le karaté togolais éprouve d’énormes difficultés à décoller. Au regard des observations, l’on comprend aisément que le mal de cette discipline se situe au niveau de sa gouvernance. Les hommes qui animent ce sport au Togo s’investissent dans des pratiques anormales qui compromettent l’avenir de ce noble art. L’actuel Président contesté de la fédération togolaise de karaté, élu en juillet 2012, Assénim Koffi se retrouve déjà dans une bourrasque qui risque d’emporter tout son bureau.

Le dernier développement du feuilleton à la fédération togolaise de karaté sort de l’ordinaire. On parle encore une fois de faux papiers attribués à des faux athlètes qui devraient voyager sur l’Autriche au nom du Togo, dans le cadre du championnat international de karaté, organisé par ce pays.

A l’origine, seul le Président de la fédération avait connaissance du dossier d’invitation à lui adressé par la fédération sœur d’Autriche qui souhaiterait la participation de cinq (05) athlètes togolais. Aucun membre du bureau n’était préalablement informé du projet. Selon nos recoupements, Monsieur Assénim Koffi aurait changé le mot de passe des adresses de la fédération avant de procéder à l’établissement des faux documents à des gens qui n’ont rien à voir avec le karaté. Les licences et autres papiers établis sur place ici à Lomé, vint le moment fatidique de l’obtention de visa.

Le dossier confié à un haut responsable de la Tde dont nous taisons le nom pour le moment avait demandé auprès de sa société, une permission de 48 heures pour des motifs inavoués.

Il emmena les « athlètes » au Nigéria, où se trouve l’ambassade de l’Autriche. Après moult tractations, l’on refuse d’accorder les visas aux faux athlètes qui auraient déboursé d’énormes sous dans le but d’atteindre leurs objectifs.

Et le président de la FTK va prolonger son séjour de plus d’une semaine à Lagos, alors que son poste était resté vacant à Lomé. Malgré tous les échanges de courriers, ses attentes sont vouées à l’échec.

Complicité avérée du ministère des sports et des loisirs

Informé du dossier, certains membres de la fédération togolaise de karaté ont porté l’affaire au niveau du ministère des sports. La rencontre a eu lieu le 14 mars 2014, en présence de madame la ministre des sports, Angèle Amouzou-Djaké, entourée des cadres de son département. Sur la question, Monsieur Assénim a reconnu les faits devant toute l’assistance.

La ministre des sports, au lieu de se saisir du dossier et diligenter une enquête sur cette pratique qui a cours dans le karaté depuis la nuit des temps, et qui complique la vie à d’autres athlètes plus sérieux qui se voient refuser le visa par des ambassades secouées par ces abus, s’est maladroitement contentée du fait que les cinq faux athlètes n’ont pu voyager. Selon nos sources proches de la fédération, la ministre a souhaité voir les faux athlètes afin de s’assurer qu’ils ne sont pas partis et c’est tout.

On se rappelle qu’en novembre 2012, deux athlètes du karaté se sont évadés en France, lors du championnat du monde de la discipline, avec la complicité du même président de fédération Assénim Koffi, trois mois seulement après son élection. D’autres cas sont légion.

Un autre sujet qui demande une sérieuse implication des autorités en charge du sport est la création ou l’utilisation abusive des clubs fictifs par certains membres du bureau de la fédération togolaise de karaté à des fins électoralistes.

Si les deux précédents ministres des sports (Antoine Folly et Christophe Tchao) n’ont pu trouver de solution à ce différend qui existe entre les différents bureaux et un groupe d’acteurs de karaté togolais, il serait fort louable qu’en tant que femme et mère de famille, dame Angèle Amouzou-Djaké, ministre de son état, puisse trouver des mots justes pour soulager les cœurs meurtris et remettre de l’ordre dans la maison du karaté au Togo.

Nous y reviendrons.

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