Un présumé voleur a été abattu très tôt ce matin du 12 avril au quartier Amandahomé par un gendarme à qui il tentait de retirer la moto.
Le gendarme en civil revenait sans doute du service lorsqu’il a été intercepté par deux individus à moto qui l’ont obligé à céder sa moto. L’un des présumés malfrats est parti avec l’engin qui leur a servi pour l’opération, l’autre tentait d’emporter celui du gendarme qui n’a eu de réflexe que de l’abattre au niveau de la colonne vertébrale à tir de pistolet automatique.
La scène qui s’est déroulée à 5 heures du matin a ameuté les populations du quartier qui sont venus voir le présumé malfrat sans vie par terre à côté de la moto, comme l’indique la photo.
Une équipe de la gendarmerie est venue faire le constat avant que le corps du présumé malfrat ne soit évacué.
C’est la troisième fois en moins de deux mois que les agents de la gendarmerie font usage de leurs armes sur des citoyens.
Il y a quelques semaines, à Bassar, c’est le CB de la localité qui a été tué par un de ses collègues aujourd’hui en détention.
Il y a également trois semaines, les services du SRI ont tiré par erreur sur un jeune frigoriste à Adidogomé dans une course poursuite contre des voleurs.
Aujourd’hui c’est à un voleur de moto que le gendarme a réglé ses comptes en l’exécutant sommairement.
Sur la situation, les avis sont partagés. Les populations se rendent dans la plupart des cas justice en brûlant systématiquement des voleurs arrêtés en flagrant délit de vol.
D’autres, minoritaires, préfèrent les remettre entre les forces de sécurité pour qu’ils répondent de leurs actes devant les tribunaux.
Mais la culture de l’impunité avec le retour en ville de ces personnes au grand dam des populations encourage le phénomène de la vindicte populaire.
Récemment le ministre de la sécurité est remonté contre toutes les formes de bavures des agents de sécurité et demandent à la population de le saisir sur tous les actes et comportements incorrects de ses agents.