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Déficit en civisme: Un défi pour des animateurs d’action civique
Publié le mardi 15 avril 2014  |  Le Temps




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Jusqu’alors peu d’associations l’ont adopté, des séances de sensibilisation au clair de la lune au milieu des populations. Il s’agissait de parler du civisme dans les communautés rurales aussitôt la nuit tombée. Tout comme des moments de contes au village avec les vieux au retour des champs, au son des bruits des lucioles parfois renforcés par la lumière des lampes tempêtes, des animateurs d’action civique, eux, spécialisés dans l’éducation de proximité conduits par M. TOUSSAH Koffi et Mlle DOTANTA Didi, se sont transformés en «conteurs d’une nuit » chez les populations du village de SEVIA à 16km à l’Ouest de la ville d’ANIE. Ici l’incivisme est une denrée rare, provoquée ou volontaire, l’autorité du chef est mise à mal.

L’Akposso et le mina étaient les langues des causeries, une stratégie particulière de sensibilisation pour amener les citoyens à maîtriser et pratiquer la démocratie dans les langues locales. Pendant trois nuits, du vendredi 11 au dimanche 13 avril, il fallait convaincre que les droits sont aux dépens des devoirs. Plusieurs familles de la localité se sont retrouvées au clair de la lune pour échanger sur les droits et devoirs des citoyens ainsi que sur les piliers de la démocratie.

L’occasion était aussi belle pour parler de la gouvernance avec les cadres de l’association AVODEB, une faîtière locale des groupements paysans et féminins issus de huit villages du canton de Gamé œuvrant pour le développement de leur localité respective.


La première nuit a été abordée sur les questions de la civilité, du civisme, de la solidarité, de la participation citoyenne et à la vie communautaire. Des d’infrastructures communautaires sont construites à Sévia notamment puits, moulins à égrener, écoles d’initiatives locales, (CEG-IL), pistes rurales, ruches d’abeilles….

Ces infrastructures ont été sollicitées par les citoyens et réalisées par des partenaires grâce aux besoins exprimés par les populations de la localité et qui nécessitent plus de soins. Le défi ici était de faire comprendre la nécessité de l’existence de ces infrastructures et le développement de la localité qui passe forcément par le respect et l’entretien de celles-ci.

La participation de tous les fils du milieu paraît donc une obligation mais dans le respect de l’autorité et de la chose publique. A la densité et à la clarté des informations apportées par les animateurs l’on lisait que le déficit était énorme.
Les autres nuits ont été l’occasion aussi pour les responsables de la causerie d’aborder les questions des libertés, de la souveraineté, de la séparation des pouvoirs, des élections, du multipartisme et de la gouvernance qui sont entre autres les piliers de la démocratie. Les débats ont tourné autour des questions qui prenaient en compte les aspects locaux des concepts de démocratie et de la participation citoyenne.


A la fin des séances et au vu de la richesse des travaux il a été envisagé des embryons locaux d’acteurs pour le civisme dans les localités pour la poursuite des causeries nocturnes : « Sévia n’est qu’une étape pilote ; à partir du mois prochain, nous envisageons une campagne plus vaste chaque week end dans de nouvelles localités afin d’enraciner au sein des populations les valeurs démocratiques», a promis M TOUSSAH, chef de délégation.
Le chef du village de Sévia reconnaît des manquements en matière de civisme et sollicite que les partenaires leur viennent régulièrement en aide pour renforcer leurs connaissances : « les portes de Sévia vous sont ouvertes, nous serons plus nombreux les prochaines fois ».
La localité de SEVIA, semi forestière, compte environ six cent (600) habitants, presque tous s’adonnant à l’agriculture de survie avec l’akposso comme principale langue.


COLOMBO

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