Les syndicats des enseignants du Togo se sont désolidarisés lundi du préavis de grève de l’Union des Syndicats des Enseignants du Togo (USET) envoyé au ministère des enseignements primaire et secondaire le jeudi dernier par certains membres du syndicat. Son secrétaire général Sodja Kalaha a présenté ses excuses au ministre Florent Maganawé reconnaissant un vice de procédure dans la démarche.
C’était au cours d’une conférence de presse tenue lundi au cabinet du ministère des enseignants primaire et secondaire par les membres du cadre permanent de concertation gouvernement-syndicats. Au cours de la conférence, les autres syndicats ont confié n’être pas mêlés ni de près ni de loin à l’initiative du mot d’ordre de grève.
Ainsi, Claude Tekpeti de la Fédération des Syndicats de l’Education du Togo(FESET), Sénon Hounsimé de la FESEN, Aholoussi Kougan de la Fédération des Enseignants affiliés à la CNTT ou encore Vissikou Senouvo, de la Fédération des Travailleurs de l’Enseignement ont clairement indiqué n’être pas concernés par l’appel à la grève de l’USET. « Nous ne sommes pas dans une logique de grève. Le gouvernement a pris acte de nos revendications par rapport aux prélèvements sur nos salaires et nous espérons qu’il prendra dans les prochaines semaines, des engagements pour nous satisfaire », a dit Aholoussi Kougan de la Fédération des Enseignants affiliés à la CNTT.
Le ministre Florent Yao MANGAWE a pour sa part précisé que la note qui lui a été envoyée est un faux et usage de faux. « Elle a été signée par le même individu plus d’une fois en la personne de M. Aketa », a-t-il dit. Il a ensuite appelé le corps enseignant à retrouver les classes les 22, 23 et 24 prochains comme d’habitude.
Pour la revendication de l’USET portant sur le paiement des précomptes, Florent Managawé promet une résolution rapide du problème. « Si le ministre des finances n’était pas en voyage, nous allons pu régler depuis ce problème. Dés qu’il sera au pays tout rentrera en ordre » a-t-il promis.
Pendant ce temps, on annonce une assemblée générale de l’USET le 16 avril. On attend juste de voir si cette assemblée permettra d’éteindre le feu qui couve dans le front syndical avec des incompréhensions.