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OTR, la révolution Gaperi fait grincer les dents aux Douaniers et Agents des impôts
Publié le mercredi 16 avril 2014  |  Telegramme228


© Autre presse par DR
Henry Gaperi, le commissaire général, nouveau boss de l`Office togolais des recettes (OTR)


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Togo - Trois mois seulement que l’Office Togolais des Recettes (OTR) a démarré ses activités, et déjà les aigris se font entendre. Ceci à travers des scènes de désolation en ce qui concerne les nouvelles dispositions qui visiblement ferment les portes à toutes les latitudes dont jouissaient auparavant les agents des deux structures ayant donné l’OTR par fusion, à savoir la Douane et le Service des Impôts.

Conséquence directe, ce sont des tirs nourris via des médias pour déboucher enfin sur un appel à une grève qui n’a point sa raison d’être dans la pensée de tout Togolais qui ne place pas son intérêt personnel devant celui de la nation. Et ce préavis de grève émanerait du Syndicat National des Douanes du Togo (SYNADOUANES) et de l’Union Syndicale des Agents du fisc (USAF) qui étaient en Assemblée générale le 12 avril 2014 à Lomé.

Et que réclame-t-on ? « Le départ du ministre l’Economie et des Finances (MEF) » ; « le départ du Commissaire Général de l’Office Togolais des Recettes (OTR) » ; « la suspension du processus de mise en place de l’OTR » et « l’ouverture sans délai d’un dialogue ». D’autres encore incriminent, à tort ou à raison, certaines contorsions juridiques et incohérences dans la mise en place de l’OTR, la barrière linguistique que constituerait le goût très prononcé du Commissaire Général, Henri Gaperi, pour l’Anglais, qui n’est pas la langue officielle du Togo, et aussi un budget de mise en place et de gestion qui serait « budgétivore » et des recettes de ces trois premiers mois qui seraient nettement en dessous des attentes. Seulement que sur toute la ligne, on n’est pas arrivé à donner des chiffres pour convaincre de ce que l’on avance.

Tenez ! Pour ce qui est des revendications énumérées plus haut et qui se retrouvent sur la plateforme des deux syndicats qui disent avoir lancé un préavis de grève, tout porte à croire que c’est la tête du ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otheth Ayassor, ou encore de Gaperi qui ne plait pas et que le processus enclenché fait mal à quelqu’un qui souhaiterait le voir connaitre une suspension. Et si tel doit être le cas et que ces revendications sont justifiées, et doivent être satisfaites, pourquoi a-t-on encore besoin de l’ouverture sans délai d’un dialogue ? Ce qui fait croire que les raisons de ces levées de bouclier contre une structure qui a à peine commencé par opérer sont ailleurs. Pour certains qui veulent faire un tour rapide de cette révolte « anti-patriotique », il faut plutôt aller voir derrière cette fronde, une bataille pour conserver des intérêts de certains agents qui se sucraient sur le dos de l’Etat. Et lorsqu’on se réfère aux critiques souvent formulées à l’encontre des simples agents de Douane ou encore des Impôts, qui en un rien de temps mènent un train de vie d’un quasi pacha, le pas est vite franchi, pour donner raison à ces assertions.
Comme autre accusation à l’encontre de la nouvelle donne introduite par l’OTR et qui remet en cause les compétences ou supposés diplômes des agents de ces deux régies (Douane et Impôts), il y a aussi les informations qui font état de ce que les trois premiers mois de l’OTR sont déficitaires. La question qu’il faille se poser est de savoir pourquoi, pendant qu’on y est, l’on ne se donne pas la peine de donner immédiatement des chiffres pour éclairer sur les rentrées obtenues et celles obtenues à la même période l’année dernière, pour permettre aux Togolais qui ne sont pas pour autant des nullards en calcul mental de tenir la comparaison. En tout cas, tout en étant également sur la défensive et attendant bonnement pour être situé sur les chiffres dont il est question dans les accusations formulées à l’encontre de l’OTR, un agent, sous couvert de l’anonymat, a confié que « les recettes ont nettement évolué ces trois derniers mois ». Toujours d’après ses aveux, ces chiffres qui feraient peut-être dire aux détracteurs que l’institution de l’OTR est déficitaire ne seront que des chiffres imaginaires dans la mesure où, pour avoir des chiffres corrects ou officiels, il fallait attendre un audit qui ne saurait être fait sur seulement trois mois d’activité, mais plutôt six mois, au plus tôt, voire douze mois.

En tout cas, si on se réfère au cours normal des choses à l’OTR, il y a à n’en point douter que tout est parti de la nouvelle forme de redéploiement des agents et cadres des Douanes et Impôts, avec une reformulation de l’acte de candidature et des fiches à remplir, décidée par les nouvelles autorités de cet office. Ainsi, d’aucuns, dont les compétences seraient sujettes à des doutes, craindraient pour leurs postes.

A titre de rappel, selon la loi instituant cet office, il doit intégrer les directions générales des Douanes et des Impôts. Ce qui est devenu chose effective depuis le début de cette année 2014, où cette révolution a permis de placer au dessus de ces deux services, une structure unique de recouvrement des impôts, taxes et droits de douanes pour le compte de l’Etat et des collectivités locales. Une collecte efficace des ressources fiscales pour financer le développement est donc mise en branle. Et c’est dans cette nouvelle approche que les grincements de dents et les scènes de panique ont commencé par voir le jour.

G.K/F.S, Lomé

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