Elles le décident en janvier et partent deux mois plus tard, presque sur un coup de tête. Trois Thiérachiennes du canton de Wassigny reviennent tout juste d’un périple de deux semaines en Afrique, au Togo pour une mission humanitaire.
Trois copines inséparables depuis le collège ont franchi le pas. Aller voir ailleurs ce qui se passe vraiment. Du 22 mars dernier au 5 avril, Fanny Malacain et Emilie Neuville de Mennevret rejointes par Marie Garcia de Wassigny ont décollé de Roissy direction le Togo, ce petit d’Afrique de la côte Est, coincé entre le Gana et le Bénin. C’est Fanny Malacain, aide-soignante en maison de retraite à la Fère qui a motivé ses troupes, « j’ai toujours voulu faire de l’humanitaire » explique-elle.
Tout c’est fait très vite, le contact direct avec l’association Symbiose-Togo, puis l’achat du billet sans oublier les autorisations. Emilie Neuville, également aide-soignante mais à la maison de retraite du Nouvion là rejoint dans cette aventure tout comme Marie Garcia, étudiante à Reims pour devenir éducateur pour jeunes enfants.
Une fois sur place, le trio est invité à faire la fête, « on a été accueilli par des chants et des danses. Là-bas, aucun stress, on travaille le matin et en fin de journée. On marque une pause entre 11 h et 15 h après c’est insupportable car il fait trop chaud. On a vraiment vécu à leur rythme. »
Dès le premier jour, la mission peut commencer. Elle consiste à « peindre des boîtes à pharmacie et les remplir de médicaments pour les écoles » explique Fanny Malacain en précisant que les deux aides-soignantes ont enseigné quelques techniques de premiers secours. « C’était une expérience vraiment magique explique Marie Garcia, après ça, on ne voit plus la vie de la même façon. Ma mission consistait à décorer les murs de classe. On a réalisé avec les enfants des affiches en couleurs».
Les trois jeunes filles n’étaient non plus arrivées les mains vides. Elles ont apporté des fournitures scolaires et des vêtements pour ce pays très pauvre. Le trio raconte aussi ce travail de recensement fait pour établir à de jeunes leur acte de naissance obligatoire au moment d’un examen scolaire. Marie Garcia se verrait peut-être un jour partir travailler la-bas, « je pense que je pourrai être plus utile là-bas. » Quant à Fanny Malacain, sa seule envie s’est d’y repartir mais quelques semaines de plus. Pour garder un morceau du Togo dans leurs coeurs, les jeunes filles vont parrainer des enfants via toujours l’association Symbiose-Togo.
