Les membres des organisations de la société civile siégeant au Comité de Pilotage de l’Initiative pour la Transparence dans les Industries Extractives au Togo (ITIE-Togo) ont tiré mercredi la sonnette d’alarme sur le retard de la mise en œuvre des activités du plan d’actions 2014-2016 de l’ITIE-Togo, a constaté l’Agence de presse Afreepress.
Selon le président du collège de la société civile, Basile Takpa, si certaines activités inscrites ont pu être réalisées « seulement sous la pression de la société civile », dix (10) des dix-sept (17) activités, soit 59% ne sont même pas abordées.
« C’est l’occasion pour nous de faire un point sur tout ce qui a été fait depuis l’adhésion du Togo à cette norme internationale. Nous avons également relevé les résultats auxquels le Togo est parvenu par le travail des différents organes de mise en œuvre, nous avons par ce biais informé la population sur un certain nombre de difficultés par rapport à la mise en œuvre de la deuxième phase, notamment de conformité. Ceci nous a amené à inviter le gouvernement, les partenaires techniques et les organes de mise en œuvre à pouvoir s’investir pour que la mise en œuvre ne soit pas hypothéquer au moment où cette réforme commence par apporter un certain nombre d’avantages aux populations », a-t-il expliqué.
Au nombre des 17 activités inscrites au premier trimestre 2014, plus de la moitié n’ont été exécutées, a-t-il regretté avant d’ajouter que « vu l’enjeu que cela représente, le collège de la société civile, après avoir plusieurs fois dans réunions du comité de pilotage rappelé cet enjeu, rien n’a été fait pour que ces activités soient mises en œuvre, or nous sommes déjà en mi-avril. Pour nous, c’est un grand retard ».
Le collège de la société civile cite concrètement comme activités en retard, l’organisation de la campagne de dissémination du rapport de validation, d’un colloque sur la conformité du Togo à la norme ITIE, les réunions de plaidoyer pour l’usage des contrats types dans le secteur extractif.
On compte dans ces activités également l’élaboration et l’adoption d’un programme de formation des membres des organes de mise en œuvre de l’ITIE, notamment le Conseil National de Supervision, le Comité de Pilotage et le Secrétariat Technique, la société civile, les médias et les autres parties prenantes.