Agbéyoé Kodjo a apprécié l’initiative de l’élaboration d’une Vision Togo 2030 dont un séminaire national se tient à Lomé depuis mardi. Dans un tribune présentée à l’occasion, l’ancien Premier Ministre du Togo a indiqué que la prospective est la démarche qui vise, dans une perspective absolue à se préparer aujourd'hui à demain. Pour lui, elle ne consiste pas à prévoir l'avenir mais à élaborer des scénarios possibles dans leurs perceptions du moment sur la base d'analyse et d’évaluation des données disponibles à savoir : états des lieux, capacités économiques, ressources humaines, émergences, etc…
« La prospective n’est-elle pas une démarche continue ? Car pour être efficace, elle doit être itérative et se fonder sur des successions d'ajustements et de corrections dans le temps, notamment parce que la prise en compte de la prospective par les décideurs politiques et les différents acteurs de la société modifie elle-même sans cesse le futur qui est tout sauf prévisible », a déclaré Agbéyomé Kodjo.
Pour l’ancien Premier Ministre du Togo, économiste de son état, une nouvelle vision suppose une autre manière de gestion. Ainsi, préconise-t-il la modernité dans la gestion de la chose publique qui renvoie non seulement à l’assimilation de pratiques plus scrupuleuses mais aussi à de nouveaux modes de gouvernance économique : lutte contre la corruption, transparence dans la gestion des ressources publiques, réforme administrative, rationalisation des procédures douanières et fiscales, etc.
L'intégralité de la tribune d'Agbéyomé Kodjo en fichier attaché.
Pour le président d’Obuts, cette vision ne peut s’accomplir sans le respect des valeurs morales et citoyennes. Il a appelé à l’assurance au Togo un leadership régional et un rôle moteur en Afrique, la restructuration de l’économie autour du secteur tertiaire, formation des ressources humaines, promotion des investissements directs étrangers, aménagement urbain.
L’ancien Premier Ministre a également mis l’accent sur les réformes fiscales dans le sens de la diminution des taxes et impôts divers en vue de stimuler l’activité économique ; les réformes administratives (simplifications des procédures administratives, visas, laissez passer, passeports, sécurité urbaine, accueil aux frontières et dans les aéroports) ; le développement de l’infrastructure de communication (Routes, héliports, Port autonome de Lomé avec possibilité d’en faire un port à valeur ajoutée, et un aéroport à valeur ajoutée, construction de nouveaux aéroports et extension de la ville de Lomé) ; le développement des infrastructures sanitaires et sportives ; la mobilisation des moyens de la coopération bilatérale et multilatérale, des organisations sous régionales, des institutions financières africaines pour la modernisation du pays.
Pour Agbéyomé Kodjo, il convient d’approfondir le caractère libéral de notre économie et de la renforcer par deux grands moteurs que la révolution scientifique et technologique. « Le Togo de demain naîtra de la volonté de nous tous, et de notre capacité à taire nos vieilles querelles, pour nous tourner résolument vers l’avenir. Tirons leçons des peuples qui ont rebondi face au déclin en donnant force à la loi, au travail bien fait, à l’intérêt général et à l’éthique ! », a conclu M. Kodjo.
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