Le peuple Guin d’Aného et ses environs a observé ce jeudi sa traditionnelle cérémonie de « prise de la pierre sacrée ». Prêtres vaudou, chefs traditionnels, responsables de couvents, personnalités politiques et administratives se sont donné rendez-vous à Glidji-Gbatso en vue de commémorer pour la 351e fois de l’histoire la tradition de ce peuple venu du Ghana voisin. « Les divinités disent de faire attention car un petit feu peut devenir un grand. Si tu es fils Guin et que tu veux monter à bord d’une barque il faut acheter ton passage, car il peut avoir des accidents sur nos cours d’eau.
Ne pas renier la tradition de ses ancêtres. Les divinités ne veulent pas voir les femmes souffrir pour la perte de leurs enfants pour cause d’accident », a annoncé solennellement à la foule le grand prêtre Hounon maman Kolley Nii Mantché.
De couleur blanche, cette pierre selon Nii Mantchè est aussi symbole d’apaisement et de cohésion.
L’édition 350 de la a cérémonie de prise de la pierre sacrée, « Ekpé sosso » en langue guin-mina avait été marquée l’année dernière par des heurts violents ayant occasionné plusieurs blessés et des dégâts matériels.