Tous les efforts consentis pour rééduquer la population togolaise en matière de civisme ne semblent pas porter leurs fruits. Des actes inciviques ne cessent de prendre de l’ampleur dans notre pays. Et cela se confirme par un constat qu’on déplore actuellement au niveau du marché Hédzranawoé.
En effet, les commerçants et commerçantes de ce marché ont transformé la route en terre battue située derrière le marché, en dépotoir public où les ordures et les déchets de friperie font bon ménage. Ces revendeurs et revendeuses inconscients se permettent d’y jeter tout type de déchets parmi lesquels, il y a souvent les chaussures, les restes des noix de coco, des friperies désuètes. Bref, un peu de tout. Cela rend la route difficilement praticable créant ainsi un malaise pour les riverains. Au-delà de 19 heures, il est impossible d’emprunter cette route, si l’on ose, on paie les frais : victime de braquage.
Pour bien reconnaître cette route, il suffit de passer tout droit devant l’ancienne gendarmerie du grand marché de Hédzranawoé et vous allez découvrir cet acte incivique dont nous parlons. Sur cette route, les tas de chaussures de friperie accueillent, avant de trouver des habits, bref tout ce dont regorgent les poubelles. Un peu plus loin, vers le milieu de cette fameuse route, vous devez tenir votre nez parce que l’odeur n’est pas agréable. A la fin de la route, il y a les restes de déchets brûlés. Pendant la période de pluie, cette rue devient totalement impraticable, parce que les tas d’ordures la rendent inaccessible.
Devant les plaintes des citoyens, nous avons mené des investigations pour vérifier les faits et au cours de l’enquête, c’est la soirée que certains revendeurs et revendeuses indélicats du grand marché de Hédzranawoé choisissent pour venir déverser les déchets de leurs marchandises en catimini ; lesquels déchets ils brulent entre 20 et 21 heures. Beaucoup de riverains approchés ont déploré ce qui se passe. « Quand ils brûlent les déchets, nous avons de la peine à respirer à la maison. Ce qui fait que nous sommes obligés de nous enfermer dans la chambre », a fait savoir un riverain. Un autre a pointé du doigt un autre acte qui empire la situation. « Par exemple, dans cette maison, nous sommes des locataires. Dans la maison, il y a beaucoup de locataires qui refusent de se faire enregistrer pour solliciter les services des agents qui ramassent les ordures. Mais, la nuit, ils déversent ces ordures sur cette route », a-t-il signalé.
C’est une rue qui est aussi source d’insécurité. Une dame nous a confié que sur cette voie, il n’y a pas de sécurité. « Ma maison est à coté et si je dois vite rentrer, cette route est propice. Mais, quand il sonne 19 heures, je ne peux plus l’emprunter, parce que les voleurs dépouillent les gens », a-t-elle déclaré. « Vous avez vu ce terrain, il y a des gens qui prennent de la drogue dedans. Et, c’est eux qui jouent aux coupeurs de route. Avant, quand il y avait la Gendarmerie, les gangsters n’étaient pas nombreux comme c’est le cas aujourd’hui », a fait savoir une autre riveraine, Yvonne, la quarantaine dépassée.
C’est un cas très sérieux et les autorités sont interpellées. Les gérants du marché de Hédzranawoé doivent prendre leurs responsabilités pour que les revendeurs évitent de déverser leurs déchets sur les routes. Ils doivent aller plus loin en sécurisant la vie des habitants du quartier qui souffrent des actes posés sur cette voie.
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