Agbadja, kétékpé… kamou, simpa, causeries débats… à la gare centrale & à l’Institut français de Brême pour l’independence day.
Certes, ce n’est pas la première fois que Brême est le théâtre des commémorations de la fête de l’Indépendance du Togo. En 2010, Togo Culture Plus, association de Droit allemand et initiatrice du FESTÉKPÉ, (Festival National de Musiques et Danses Traditionnelles Tém-Kétékpé) à Sokodé, avait déjà organisé les dites célébrations. Cette année, l’association remet le couvercle en organisant une journée togolaise à Brême à l’occasion du 54e anniversaire de cette indépendance.
Le programme cette fois-ci connaît une touche particulière. Le concept se veut être une synthèse entre plusieurs facettes, toutes tournées vers la recherche d’un puissant coup de projecteur sur le patrimoine culturel du Togo et un souci avoué de partage et d’échange avec la société d’accueil.
Ce n’est donc pas un simple rendez-vous festif. C’est à une réplique de l’esprit du Festékpé, le Festékpé, une initiative devenue depuis 6 ans une institution, un évènement culturel majeur que vous convie Togo Culture Plus en collaboration cette fois avec l’Union des Togolais de Brême. La rencontre du 26 avril est donc un carrefour de retrouvailles, de fraternisation, d’échanges, de réflexions, de donner et de recevoir.
D’ailleurs, ce n’est pas tous les jours que le Togo se laisse découvrir sous ses valeurs positives et attractives, sous sa richesse culturelle, le tout représenté par une pléiade d’artistes musiciens, plasticiens… de la DIASPORA. Ainsi, des artistes musiciens confirmés tels qu’Inouss Landoz (Düsseldorf), Jad Fozis (Essen), Michel Atio (Hambourg), Vikina Love (Wülfrath) et Jacqueline Diane (Hambourg) rehausseront l’éclat de la journée. Les autres arts ne seront pas en reste. Le public découvrira les œuvres de Maurice Kokou Tognevi artiste plasticien réputé et graphiste de renom, vivant à Brême. Deux projections de film, l’un relatif au Festival 2013 et l’autre, archive de la proclamation de l’Indépendance du Togo le 27 avril 1960 sont également prévues.
Puis, TogoCulture Plus et la boutique : « ÉLÉGANCE AFRICAINE » de Brême, proposeront ce même jour, une exposition de pagnes Wax hollandais qui ont fait la gloire des Nanas Benz du pays, et de pagnes tissés par les maîtres tisserands Téms. Cette exposition permettra aux participants de ce rendez-vous de découvrir les possibilités vestimentaires du Togo. Que dire de l’art culinaire togolais, riche, varié, mais surtout succulent ? Il sera de la partie. Et pendant que les Togolais se délecteront avec le «watchi » ou « l’ablo », le public non togolais lui, découvrira, et se délectera de ces plats typiques du Togo.
Ces rares moments de retrouvailles permettent aux sœurs et aux frères de se revoir après de longs moments de séparations liés aux distances entre les villes et aux occupations de chacun.
Ces retrouvailles permettront à tous et à toutes aussi d’échanger également sur la situation de « ni paix ni guerre » que vit le Togo… Et les sujets ne manquent pas pour ce pays aux nombreuses incertitudes.
Dans les années 1991 à 2005, les Togolais d’Allemagne, des réfugiés pour la plupart, avaient quasiment fait de la ville État de Brême, la capitale politique de la Diaspora togolaise combattante en Europe. Dans cet État ils avaient rencontré et rencontrent toujours d’ailleurs une oreille attentive tant au niveau des politiques que d’une société civile très engagée et très regardante quant aux questions liées à la démocratie et aux droits de l’Homme. Ce n’est d’ailleurs pas un hasard si le premier Parlement Régional à accueillir un Noir est celui de Brême. C’est dans l’hémicycle brêmois que siège Elombo Bolayela, d’origine Congolaise (RDC).
D’ailleurs ce jeune parlementaire développera au cours de la journée, le thème relatif à «l’implication des Africains dans la vie associative et politique comme facteur déterminant de l’intégration».
Tout comme Mme Ilse Fliege, Consule honoraire du Togo auprès de Hambourg, Schleswig-Holstein et Brême, Marraine du Festékpé définira le sens de son engagement au Togo, à travers son accompagnement d’un projet culturel, le Festékpé. Puis Bassirou Ayéva, Coordinateur général de Togo Culture Plus, s’étendra sur « l’utilisation de la culture pour combattre la pauvreté et promouvoir le mieux vivre ensemble à travers une meilleure connaissance de l’autre ». Il y aura aussi trois autres interventions, l’une d’un journaliste Brêmois, Michael Westfield, l’autre d’une élève, également de Brême, tous deux présents au dernier Festékpé. La troisième intervention sera celle de M.Rüdiger Heid, initiateur de l’association Buntkicktgut, de Munich qui depuis quatre ans amène au Togo une délégation de jeunes pour un tournoi de football dans le cadre du brassage entre les peuples et de la vulgarisation de la salubrité publique dans la région.
Comme vous pouvez l’imaginer le programme conçu ne vise qu’une chose, à savoir, présenter le Togo sous toutes ses formes positives et attractives. Pour atteindre un plus grand public, les organisateurs vont même chercher leur public dans les lieux les plus fréquentés de la ville. Par exemple la gare centrale de Brême, désignée « Meilleure gare d’Allemagne en 2012 », servira de scène pour des artistes musiciens traditionnels qui importeront les rythmes Agbadja, Kamou, Kétékpé et Simpa. La gare vibrera donc aux rythmes ensorcelants du terroir togolais, lesquels rythmes couvriront le public de leur magie... et le feront certainement se trémousser. SeTrémousser, bouger ou simplement danser c’est ce à quoi se livreront les férus de cet art. En effet aux rythmes des sons et des décibels savamment concoctés par trois DJ hors pair : Dj Don Chon, Dj Koffi et Dj Fay’s, tous les mélomanes présents se déhancheront dans un dosage de musique d’hier et d’aujourd’hui.
Ce qui est certain c’est que les deux maîtres de cérémonie, le duo Ali Tchassanti de Wuppertal et Alfa Traoré d’Osnabrück, ne s’ennuieront pas. Ils n’ennuieront pas non plus le public car le programme est bien achalandé et très excitant.
Aucun détail n’a été négligé pour que la fête soit belle et que le rendez-vous laisse réellement une emprunte : celle d’une célébration annuelle à Brême de la fête de l’Indépendance, l’une des rares dates qui devrait nous unir en tant que Togolais et non en tant que ressortissant de telle ou telle région ou détenteur de telle ou telle carte de parti politique.
Considérée à tort par l’État togolais comme un luxe, la culture n’est promue ni au Togo ni à l’extérieur, et au Togo, l’art ne nourrit pas son homme contrairement à ce qui se fait dans d’autres pays.
Pis, les représentations diplomatiques togolaises, se comportent comme des officines du parti au pouvoir et ne font rien, absolument rien, pour « vendre » la culture togolaise... L’initiative de Togo Culture Plus devrait faire réfléchir les diplomates togolais. À l’heure où le gouvernement togolais fait semblant de se souvenir de l’existence d’une Diaspora togolaise, et peut-être de se réconcilier avec celle-ci, il faudrait créer ou imaginer des évènements rassembleurs, fédérateurs tel que celui du 26 avril prochain à la Gare centrale et à l’Institut français de Brême.
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