Ceux dont on parle peu ou presque pas, ceux qu’on ne compte pas parmi les morts dont nous affublent les médias parce que non fauchés par les armes à feu dans des conflits qui agitent l’Afrique et ailleurs, ce sont ces enfants ces femmes et ces hommes qui sont souvent les victimes invisibles des combats. C’est à eux que le CRED (Centre for Research on the Epidemiology of Disasters)[i] qui collabore avec l’OMS vient de consacrer une étude édifiante sous le titre ’’PEOPLE AFFECTED BY CONFLIT 2013, Humanitarian needs in numbers’’.
Le problème de ces populations invisibles est préoccupant car dans les zones ou pays affectés par les conflits, ils sont exposés à toutes formes de menaces sévères sur les quelles peu ou presque personne n’ouvre les yeux si ce n’est les ONG, tel le CRED. Dans le but de contribuer humblement à briser les résistances particulières qui font que l’humanité continue de croire qu’elle ne peut pas faire les omelettes sans casser les œufs, cet article présente le sombre tableau de ces hommes et femmes, surtout les nombreux enfants contraints de vivre l’enfer dans leur propre pays et auxquelles on refuse de donner l’espoir d’une vie, d’un avenir humain.
Aussi paradoxal que cela peut paraître, le nombre des personnes que les conflits affectent au Nigéria oscille entre 18 et 18,6 millions. La Somalie et la Libye, en ce qui les concerne, ont le score le plus élevé en proportion des personnes, ( 92% de la population, pour le premier, 89% pour le second) subissant les affres des conflits sous une forme ou sous une autre. Les cas de figures sont de 4 ordres relativement au statut des affectés. Il existe :
1- Des populations déplacées à l’intérieur de leur propre pays, c'est-à-dire ceux qui fuient les zones de conflits et qui se retrouvent comme des réfugiés internes dans leur propre pays,
2- Des réfugiés, ceux qui durant les conflits font l’objet des persécutions politiques et tombent du coup sous la convention du statut de réfugié et qui de ce fait optent de s’exiler,
3- Les populations vivant dans les zones de combats proprement dits,
4- Les populations que l’un et/ou l’autre des 3 premiers cas affecte(nt) à l’instar des familles qui ne parviennent plus à satisfaire à leurs besoins élémentaires de se nourrir, s’habiller, se soigner. ... suite de l'article sur Autre presse