Après l’appel à une grande mobilisation de la population autour de la manifestation « pacifique » du 26 avril prochain, le Collectif « Sauvons le Togo » (CST) rappelle que la date du 26 avril pour manifester n’est pas choisie au « hasard ».
C’est ce qu’a expliqué le coordonnateur du CST, Me Zeus Ajavon dépassé par le degré de mauvaise foi du régime de Faure Gnassingbé qui ne manifeste aucune volonté à vouloir faire les réformes essentielles, à savoir principalement la limitation du mandat présidentiel à deux et les locales avant les échéances de 2015.
Pour lui, le peuple togolais doit imprimer au 27 avril qui marque pour la 54ème fois l’accession du Togo à l’indépendance, un événement de combat pour réclamer « tout ce qui ne va pas au Togo ».
« Nous ne voulons pas faire seulement du 27 avril un événement festif mais aussi de combat tel que l’ont conçu les pères fondateurs ».
Au premier plan des revendications, le CST met la réalisation des réformes qui, « ne sont pas faites », a insisté Me Ajavon.
Après avoir rappelé que la fête de l’indépendance du Togo a été célébrée « dans la logique des pères fondateurs » seulement entre 1958 et 1962, elle a été annulée dès que le coup d’État a eu lieu en 1963 jusqu’en 1992.
« Maintenant que le 27 avril a été rétabli, on n’en a fait qu’un événement festif à part quelques aspects religieux », a-t-il estimé avant d’ajouter que « c’est pour ça que tous les travailleurs doivent comprendre que nous devons tous ensemble nous lever et lutter pour l’atteinte d’objectifs des pères fondateurs ».
Tout est clair que les forces démocratiques se mobilisent pour arracher les reformes politiques à un régime monarchique qui a déjà passé presque un demi siècle au pouvoir.
Et à la veille de la fête de l’indépendance, le moment est bien choisi pour le Collectif sauvons le Togo pour rappeler au régime l’extrême nécessité à savoir laisser le pouvoir avant que le pouvoir ne leur laisse. La préservation des acquis démocratiques arrachés de hautes luttes est également à ce prix.
