Les experts de la Banque Mondiale (BM) et du Fonds International pour le Développement Agricole (FIDA) sont de nouveau dans nos murs dans le cadre de la 4è mission conjointe de supervision et de revue à mi-parcours du Programme national d’investissement agricole et de sécurité alimentaire (PNIASA) au Togo.
Lancée jeudi à Lomé, cette mission se tiendra du 27 mars au 18 avril pour le PADAT, du 14 au 22 avril pour le PPAAO et du 23 avril au 02 mai prochain pour le PASA.
Ceci, à travers des séances de travail technique avec la coordination stratégique, la coordination opérationnelle, et des visites de terrain à la rencontre des ONG, des organisations paysannes et des paysans, lesquels constituent les bénéficiaires directs du programme.
En ce qui concerne le PADAT, l’un des projets du programme et financé par le FIDA, cette revue à mi- parcours capitalisera les résultats, conclusions et recommandations des supervisions précédentes. L’exercice permettra d’apprécier la réalisation des objectifs du projet, les difficultés rencontrées et de recommander les réorientations nécessaires
pour atteindre les objectifs et proposer des solutions aux difficultés institutionnelles, organisationnelles et opérationnelles qui entravent l’atteinte des résultats.
Soulignons que la revue à mi parcours devrait définir les orientations de la phase 2 du PADAT.
S’agissant des deux autres projets dont le PPAAO et le PASA, cette 4e mission fera de l’état de mise en œuvre de ces deux projets financés par la Banque Mondiale. La revue à mi parcours est destinée à tirer les enseignements des premières années de mise en œuvre des deux projets.
Elle formulera des recommandations opérationnelles en réponse aux contraintes identifiées, dans le but d’améliorer les performances des deux projets et de renforcer leurs synergies.
A cet égard, la mission se penchera tout particulièrement sur les questions ayant une incidence directe sur le niveau des décaissements pour chaque source de financement.
Il s’agira donc d’examiner la pertinence, la cohérence, l’efficacité et l’efficience de la stratégie d’intervention du projet dans le nouveau contexte politique et économique du Togo avec une attention particulière du MAEP a prendre la relève de l’assistance technique internationale du projet
Par rapport aux effets ou impacts sur les cibles, la mission devra l’examiner à travers huit indicateurs spécifiques qui devraient contribuer à l’amélioration de la lutte contre la pauvreté, l’organisation des bénéficiaires, le renforcement des capacités des bénéficiaires , le développement et la durabilité des capacités de production , la diversification des revenus.
En somme, la mission focalisera toute l’attention sur les acquis, les contraintes et les défis à relever pour le reste de la période de mise en œuvre avant la clôture en 2016.
« Nous sommes donc arrivés à un tournant décisif dans l’exécution du PNIASA 1 et déterminant dans la conception de la 2e génération du PNIASA qui naitra dans les années à venir des cendres de son géniteur », note le ministre de l’Agriculture, de l’Elevage et de la Pêche, le Col Ouro-Koura Agadazi.
Au delà des résultats obtenus après 3 ans de mise en œuvre du PNIASA, souligne le Col Agadazi, le gouvernement togolais reste préoccupé par :
- l’agrégation des activités à mener dans le secteur agricole quelles que soient la nature, la forme et la taille des projets.
- l’arrangement institutionnel à mettre en œuvre de manière à générer l’autonomisation des cadres nationaux dans la conception, l’élaboration et la mise en œuvre des programmes.
- la vision du secteur agricole a long terme au regard des nouveaux enjeux mondiaux et des grands projets contenus dans le document de politique de développement « La vision, Togo 2030 ».
Le ministre appelle donc au sens de responsabilité de tous les acteurs pour faire une autocritique objective de façon à tirer les meilleurs enseignements des premières années de mise en œuvre des projets en vue d’amorcer avec sérénité les nouvelles perspectives pleines d’ambitions et porteuses d’espoir pour le secteur agricole.