LOME– Suite au grave accident de Talo (centre du Togo, impliquant un autocar et un camion remorque qui a fait 48 morts et 16 blessés graves) en début de semaine dernière, les autorités togolaises ont promis de mettre en pratique dès ce 22 avril un début de nouvelles dispositions contraignantes. L’effectivité de cette nouvelle donne n’est pas perceptible ce matin dans la capitale, Lomé.
Casque obligatoire pour les deux roues, ceinture de sécurité de rigueur et contrôle de routine systématique : c’étaient les mesures annoncées par l’autorité publique le week-end écoulé pour ramener le civisme dans les rues togolaises où règne un immense désordre depuis plusieurs années.
Tôt ce matin, en faisant un tour dans les rues de Lomé, « Afriquinfos » a pu se rendre compte que cette rigueur annoncée par l’Etat n’est pas encore d’actualité. Certes, d’une part, plusieurs conducteurs de taxis-motos (« Zémidjans ») sont allés au-devant des sanctions en mettant leur casques ; vieux comme neufs.
D’autre part, les policiers sont plus que jamais présents aux carrefours stratégiques des rues loméennes, prêts à réprimer la moindre infraction routière. Cependant, on est encore très loin de la grande et systématique soumission des usagers à ces injonctions routières remises au goût du jour pour éviter la récurrence des accidents au Togo.
En annonçant la mise en application de ces nouvelles dispositions routières en fin de semaine dernière, le ministre Damehane Yark de la Sécurité avait indirectement prédit une mise en application douce de cette nouvelle rigueur routière, pour éviter « selon ses mots des courses-poursuites entre policiers et usagers ». Selon des statistiques officielles, depuis janvier 2014, 1.678 accidents de la circulation ont été enregistrés, causant 224 morts et 569 blessés.