On s’attendait à une nouvelle grande paralysie de l’éducation sur toute l’étendue du territoire national à cette rentrée des fêtes de Pâques.
Par un coup de ruse, la situation est sauvée de justesse. Et pour cause, les enseignants de l’Union Syndicale des Enseignants du Togo (USET) ne vont plus faire la grève les 22, 23 et 24 avril prochains comme annoncé précédemment dans le préavis de grève déposé sur la table du gouvernement le 10 avril dernier.
En assemblée générale, les délégués de l’USET ont donc décidé de surseoir à ce mot d’ordre de grève relatif aux précomptes sur salaire et laisser la chance aux négociations en cours et le retour du ministre de l’Economie et des Finances, Adji Otèth Ayassor.
Pour le rapporteur général de ce mouvement syndical des enseignants, Akéta Abalo, il faut croire à la parole donnée par le gouvernement de discuter avec les enseignants sur cette question.
« Aujourd’hui, il est clairement défini que le gouvernement a mis un peu d’eau dans son vin en se prononçant clairement sur la possibilité de négocier en présence de tous les protagonistes. Ils ont même évoqué l’absence du ministre des finances et précisé qu’à son arrivé, il y aura une discussion franche autour de la question de précompte et une réponse sera donnée », a expliqué Aketa Abalo.
Cependant, il faut « des négociations rapides, franches et sincères pour résoudre la question des prélèvements sur salaire pour permettre que l’année scolaire puisse aller à son terme dans le calme », a-t-il ajouté.
Sur la question du statut particulier du corps enseignant, les travaux devant donner sur l’élaboration de ce document étant à la fin, il reste que le gouvernement prenne rapidement des décrets d’application du Statut général de la Fonction publique, rappellent les enseignants de l’USET.
Une chose est certaine, la levée de cette grève n’a pas reçue l’unanimité au sein de la base de l’USET qui entend l’exprimer au moment venu.
A en croire certains observateurs, le gouvernement a tenu son pari en phagocytant ce mouvement d’enseignant. Ce sont les vieilles habitudes connues au régime RPT/UNIR.
Les pauvres enseignants ont encore de longs moments de galère devant eux et ne pourront que s’en vouloir d’avoir devant eux des responsables enclins à empocher les espèces sonnantes et trébuchantes pour sursoir sur un coup de tête cette grève qui serait un fort moyen de pression sur le pouvoir à agir.
![](http://news.aLome.com/img_photos/M/uset_grve.jpg")
