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Isabelle Améganvi sur la question de la création du groupe parlementaire ANC : « Je pense que vous (journalistes) devez laisser le temps aux politiques de décider avant de spéculer »
Publié le vendredi 30 aout 2013  |  AfreePress


© Autre presse
Isabelle Manavi Ameganvi: avocate de profession et vice-présidente de l`ANC


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La polémique a couru depuis jeudi que les députés de l’Alliance nationale pour le changement (ANC) envisageraient de mettre de côté le Collectif Sauvons le Togo (CST) pour mettre en place un groupe propre à eux. Quelle part de vérité y a-t-il dans ce scoop du quotidien Liberté ? Me Isabelle Manavi Améganvi, membre du bureau politique de l’ANC et député élu a tenu à remettre les choses en place dans cette interview qu’elle a accordée à l’Agence Afreepress.

Celle-ci est également revenue sur plusieurs sujets d’actualité au Togo à l’instar du bilan laissé par le Premier ministre Kweshi Séléagodji Ahoomez-Zunu et de la place du CST dans cette nouvelle Assemblée. Lire l’entretien.

Afreepress :

Me Isabelle Manavi Améganvi : Les élections qui viennent de prendre fin ont fait du parti UNIR, le parti majoritaire à l’Assemblée nationale et l’opposition est incarnée par le CST et la Coalition Arc-en-ciel. Donc en principe démocratique c’est ceux qui sont majoritaires qui doivent gouverner. Donc au niveau de l’exécutif il paraît clair qu’UNIR qui est le parti majoritaire doit gouverner et les autres partis qui sont minoritaires seront dans l’opposition. Moi je me position du côté de l’opposition étant entendu que j’ai été élue ANC-CST donc à partir de ce moment-là vous comprenez que je ne dirais pas que le sujet ne m’intéresse pas, mais je suis de l’opposition et il faut que cela soit clair.

Tout est prioritaire au Togo et pour nous l’État de droit doit s’instaurer définitivement dans notre pays. On doit instaure le respect des droits de l’Homme, la bonne gouvernance, endiguer la corruption et la misère, régler les problèmes de développement. Il y a bien évidemment les questions relatives aux réformes constitutionnelles et institutionnelles qui sont sur le chantier. Vous savez les élections présidentielles sont dans moins de deux (2) ans et donc il est nécessaire que les réformes qui doivent se faire puissent se faire également. Je ne sais pas si ces questions qui sont pour nous autres de l’opposition des priorités pour lesquelles nous devons nous battre dès à présent sont également des priorités du parti majoritaire au pouvoir. Je pense que si notre pays veut avancer et sortir du statu quo, ces questions sont des axes prioritaires. Il faut l’encrage de l’État de droit parce que vous savez, c’est un vain mot que de croire qu’on peut développer un pays lorsque les principes démocratiques ne sont pas respectés, lorsque l’État de droit n’a pas droit de cité.

Afreepress : Quel bilan pourrez-vous dresser du passage à la tête du gouvernement du Premier ministre démissionnaire ?

Me Isabelle Manavi Améganvi : Le bilan du Premier ministre démissionnaire ! Ce n’est pas à moi de le dire il faut poser la question à tous les Togolais dans la rue. Nous savons que c’est sous son mandat que la violation des droits de l’Homme a été plus accentuée avec des arrestations intempestives des gens comme Olivier Amah, Abass Kaboua et les autres arrêtés dans cette histoire d’incendies des marchés de Kara et Lomé et la fermeture des radios Légende qui vient s’ajouter à celle de X-Solaire pour ne pas parler des problèmes économiques et la misère et le chômage. Je veux qu’on me montre quel est le côté positif de ce mandat. Il y a aussi le reliquat de l’exclusion des neuf députés de l’Assemblée nationale à qui la Cour de Justice de la CEDEAO a rendu des décisions qu’on tarde jusqu’aujourd’hui à mettre en application puisque c’est l’État togolais qui a été condamné dans ce dossier.

Le problème du découpage électoral reste entier et les dernières élections l’ont prouvé. Celui qu’on a proposé est assez grave que celui qu’il y avait avant. Je crois que tout est là, je ne dirais même pas en chantier, rien absolument n’est encore fait.

Afreepress : Le principal axe de la feuille de route d’Ahoomey-Zunu était le dialogue avec la classe politique. Croyez-vous qu’il y ait eu des avancées dans ce domaine ?

Me Isabelle Manavi Améganvi : Je crois qu’il faut plutôt parler de monologue. Tout a été fait de manière chaotique et le gouvernement a voulu donner le nom pompeux de dialogue. En réalité ces rencontres étaient destinées à entériner les diktats d’UNIR et d’ailleurs c’est de cette manière que ça s’est passé jusqu’aux élections et UNIR a donné ce qu’il voulait donner et a retiré ce qu’il voulait retirer et ainsi de suite. Je crois qu’un dialogue c’est deux personnes qui s’assoient et qui discutent, ce n’est pas une personne qui impose aux autres son point de vue et s’en arrête à cela.

En termes de dialogue il n’y a eu que des monologues. Les résultats de cela vous les connaissez ! Les conditions dans lesquelles les élections ont été organisées, la question des réformes…

Afreepress : Que répondez-vous aux rumeurs faisant état d’un projet de création d’un groupe parlementaire ANC en mettant de côté le CST ?

Me Isabelle Manavi Améganvi : Je crois que les journalistes font du bon travail dans des difficultés, mais je pense que vous devez laisser le temps aux politiques de décider avant de spéculer. D’ailleurs si vous laissez les politiques vous donnez les résultats de leurs rencontres, il n’y aura plus de place aux spéculations.

J’ai suivi hier sur les stations de radios des débats sur cette histoire de groupe parlementaire où on a accusé à tort et à travers l’ANC où on a promis la géhenne au CST. Nous ne somme pas encore au niveau de la création du groupe parlementaire on verra si tout ce qui est dit est vérifié ou n’est pas vérifié, si le CST va connaître sa fin ou non. C’est tout ce que moi je peux dire parce que je n’aime pas entrer en l’état actuel des choses dans la polémique.

Je crois qu’il faut élever le débat sur cette question et attendez de voir ce qui sera fait ou ce qui ne sera pas fait.

Propos recueillis par Olivier A.





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