La « Vision Togo 2030 » dont l’élaboration a été lancée le 15 avril dernier par le premier ministre, Arthème Séléagodji Ahooley-Zunu, est une « initiative louable », a reconnu l’ancien premier ministre togolais, Agbéyomé Kodjo dans une tribune publiée par le journal Golfe Info n°893 du mardi 22 avril.
Pour le président de l’Organisation pour Bâtir dans l’Union un Togo Solidaire (OBUTS, parti d’opposition), « définir une nouvelle vision de l’avenir pour le Togo, c’est projeter dans le temps et dans l’espace sa configuration ethno politique actuelle, dans ses différentes composantes, c’est définir sa place dans la sous-région et en Afrique. C’est également s’inscrire dans une dynamique d’intégration africaine puissante, respectée, unie et compétitive ».
Cependant, pour être une réussite, cette vision doit obéir à certaines règles. « Elle doit être à la fois pragmatique et ambitieuse, inclusive, participative, globale. Elle doit tirer son fondement d’une conception de la gouvernance politique, sociétale et économique qui intègre toutes les données d’analyses », a-t-il mentionné.
Sur le plan économique, cette vision doit, selon l’ancien premier ministre permettre de restructurer l’économie togolaise autour du secteur tertiaire.
« Par le jeu de la délocalisation dans les domaines porteurs, l’accent doit être mis sur la formation des ressources humaines, la promotion des investissements directs étrangers, l’aménagement urbain, les réformes fiscales dans le sens de la diminution des taxes et impôts, administratives par la simplification des procédures », propose-t-il.
Le développement de l’infrastructure de communication, des infrastructures sanitaires et sportives et la mobilisation des moyens de la coopération bilatérale et multilatérale, ne doivent pas être du reste selon lui.