Togo - « …Je brûle d’impatience de me laisser découvrir par mes compatriotes et par un plus large public… »
Le 26 avril prochain, il exposera à Brême, dans le cadre des festivités du 54e anniversaire de l'accession de notre pays à sa souveraineté internationale. Il n’est pas un néophyte. Ses tableaux sont inspirés de diverses thématiques. La finesse de son coup de crayon et de pinceau, la densité de ses messages que dégagent ses tableaux font incontestablement de lui, un des grands noms de l’art plastique togolais, africain.
Nous pouvons affirmer sans nous tromper qu’il est un digne héritier du disparu Paul Ahyi, un monument de la peinture togolaise, africaine et universelle que tout jeune, il a côtoyé. Il est l’un de ces artistes de la Diaspora togolaise, malheureusement méconnus. Comme il y en a dans les quatre coins de l’Afrique, de l’Europe, des Amériques, de l’Asie dans le domaine des arts plastiques, de la musique, de la littérature, de la mode, de la chorégraphie... Mais lui, mérite qu’on s’arrête pour se laisser transporter par son art. Il, c’est Maurice Kokou Tongnévi, un homme, un talent affirmé et confirmé, mais un homme discret et caché. Nous l’avons découvert dans un quartier de la ville État de Brême où il réside. Nous l’avons rencontré et il a bien accepté d’ôter le voile qui le couvre, lui l’artiste.
Avant l’exposition de ses œuvres le samedi 26 avril prochain, rendez-vous qui permettra à certains Togolais privilégiés de découvrir son travail, il a bien voulu se présenter à nos lecteurs.
Question : Pouvez-vous lever le voile qui vous couvre et vous présenter à nos lecteurs ?
Réponse : Je suis donc Maurice Kokou Tongnévi. Je suis né le 30.11.1959 à Akoumapé dans la Préfecture de Vo au Togo. Après mes cours au Collège d'Enseignement secondaire de la localité, je me suis inscrit aux cours pratiques de dessins et de peintures par correspondance à l'Ecole Universelle de Paris car j'avais déjà des dispositions artistiques et ce dès l'école primaire. Déjà à cette époque, les enseignants me sollicitaient pour dessiner des cartes de géographie et faire des croquis en sciences naturelles.
J'ai obtenu mon Bac en 1981 et ai passé deux ans à l'Université du Benin à Lomé. Là, j’ai eu la singulière chance de rencontrer le Professeur Paul Ahyi cet illustre disparu qui m'a accueilli dans son atelier au quartier du Collège Protestant de Lomé. J’ai donc eu cette énorme chance d’être allé à l’école du maître. Cela m’a permis de me découvrir et de forger ma propre personnalité artistique.
Par son truchement, j’ai été sollicité par les Nouvelles Editions Africaines (NEA) à Lomé pour fabriquer des maquettes de couvertures de livres et (à) les illustrer.
C'est ainsi qu'en 1986 j'obtins une bourse FAC du ministère des affaires culturelles françaises pour une formation dans le métier des éditions à Paris et à Vesoul. De retour au Togo, je suis sollicité par des maisons d’éditions installées au pays. Et même hors des frontières. J’ai ainsi travaillé pour les NEA Togo, les Editions Haho, L'ACCT, le PNUD à Lomé, EDICEF Paris, les Editions le Figuier au Mali... et également des ONG. Au jour d’aujourd’hui, je travaille avec les Editions Graines de Pensées à Lomé.
Question : Quand et comment avez-vous commencé à peindre ?
Réponse : Comme je l’ai dit plus haut, j'ai commencé à peindre dès le collège et ceci surtout au moment des semaines culturelles. Pendant les vacances je peignais aussi beaucoup. La nature, les scènes de tous les jours et aussi la fantaisie etc...
Question : Combien de tableaux comptez-vous à votre actif et dans quels pays avez-vous déjà exposé ?
Réponse : Pour un artiste, il lui est impossible d'estimer ses œuvres.
Mais par contre j'ai participé à de nombreuses expositions tant au Togo qu'à l'étranger. Au Japon (couronné par le prix NOMA 2 fois de suite en 2000 et 2002), en Inde, en Italie (Bologne), au Portugal, dans la ville de Bareiro, (ILUSTRARTE), en Allemagne (Brême 2002 et 2004 à l'Institut Français), en France (Seine-Saint-Denis au CPLJ Centre de Promotion de Livres de Jeunesse) à Nancy en France (Médiathèque de Laxou) etc...
Question : Pour qui vous exprimez-vous dans vos œuvres ?
Réponse : Dans mes œuvres chacun s'y retrouve de par son essence. Mon inspiration touche tous les domaines de notre quotidien.
Question : Qu’attendez-vous du rendez-vous du 26 avril prochain à Brême ?
Réponse : Pour moi, c’est d’abord un grand rendez-vous de retrouvailles, de communion et d'intégration. Je brûle d’impatience de me laisser découvrir par mes compatriotes et surtout par le public au sens large du terme.
INTERVIEW RÉALISÉE PAR LES SERVICES PRESSE & COMMUNICATION DE TOGO CULTURE PLUS www.togocultureplus.com Mail togocultureplus@yahoo.fr
