Togo/OTR : La pourriture commence « à prendre », mais Ayassor joue toujours à l’autruche et son avenir tick-tack, tick-tack !

Économie

Publié le jeudi 24 avril 2014 | 27 avril

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Henry Gaperi, le commissaire général, nouveau boss de l`Office togolais des recettes (OTR)

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Ne nous voilons pas la face, le tout puissant ministre de l’économie et des finances Adji Otèth Ayassor avait réellement pris au sérieux l’ultimatum lancé par les agents des douanes et des impôts qui voulaient sa tête et celle du commissaire de l’OTR, Gapéri.

On en veut pour preuve la réunion technique présidée ce mercredi à la Primature par le premier ministre Arthème Ahoomey-Zunu sollicité en dernier ressort pour refroidir les patates chaudes qui commençaient par cuir.

Pas grand-chose de cette pseudo-rencontre si ce n’est encore l’arrogance et la suffisance d’un ministre Ayassor qui s’est encore proprement nargué des agents de ces deux régies en leur proposant un redéploiement en fonction de leur profil.

Du n’importe quoi ! Il va plus loin affirmer que certains agents de ces deux régies n’ont rien compris du processus de fonctionnement de l’OTR ce qui à l’en croire, déterminerait leurs agitations. Très insultant.

« Nous avons beaucoup plus parlé du redéploiement du personnel ; les agents des deux régies voulaient savoir précisément comment est ce que cela allait se faire ; nous les avons édifié la dessus pour leur dire qu’après le recrutement du commissaire général, des commissaires et des directeurs et bientôt des chefs de division, nous allons procéder au redéploiement interne à l’OTR du reste du personnel », déclarait le ministre de l’Economie et des Finances à la fin de la rencontre.

Il s’est glosé sur le sort des 800 contractuels des deux régies en soutenant qu’ils auront aussi l’occasion de postuler aux postes qui ont été ouverts à savoir, les postes de directions et de chefs division. Ils auront aussi la possibilité de pouvoir être redéployé en fonction de leur profil.

« Le processus évolue, certains agents n’avaient pas très bien compris de quoi il était question, nous avons profité de cette séance pour leur expliquer et les édifier davantage la dessus et ils sont sortis satisfaits de ceux qu’ils ont entendu », a-t-il ajouté sur un ton moqueur.

A l’analyse de ces déclarations qui à la limite s’apparentent à de l’injure, il est clair que le ministre Ayassor avec son bébé OTR entend foncer tout droit dans le mur peu importe les conséquences fâcheuses que cet entêtement pourrait engendrer pour lui-même et à l’ensemble du pays.

Aujourd’hui c’est un secret de polichinelle que même certains de ses collègues du gouvernement commencent par prendre du recul sur ce fameux OTR dont les estimations annoncées au premier trimestre de 2014 sont devenues comme les rêves du chien.

Le bateau OTR est vraiment ivre et il faudra mettre fin à ce nouveau éléphant blanc de l’ère Ayassor qui fera engloutir les maigres ressources du pays et envoyer davantage de togolais dans la précarité.

A la fin de cette réunion présidée par Ahoomey-Zunu qui avouons-le, ne comprennait pas aussi grand-chose de ce machin d’OTR, les membres du comité de coordination du SYNADOUANES (Syndicat National des Douanes du Togo) et de l’USAF ( l’Union Syndicale des Agents du Fisc) qui ont pris part aux échanges n’ont pas prononcé un seul mot, tout simplement parce qu’ils ne partagent pas les élucubrations et les démonstrations fantaisistes du ministre Ayassor qui tente toutes les alchimies pour démontrer magiquement la raison d’être de son bébé. Qu’à cela ne tienne !

En tout cas, une chose est certaine, l’épée de Damoclès plane toujours sur le bon fonctionnement de l’OTR qui reste un bébé mort né. Même Faure Gnassingbé se rendra bientôt compte qu’il a été floué dans cette merde par son puissant ministre qui a battu le record de longévité dans son gouvernement. C’est trop.

Comme gouverner c’est prévoir, il va falloir y mettre un terme de si tôt au lieu d’attendre les conséquences incalculables d’abord ; car aujourd’hui, les économistes les plus chevronnés sont unanimes que ce machin d’OTR n’est pas capable de produire les résultats attendus du moins sur ces premières années de fonctionnement. On n’attend de voir le jour que ça va sombrer.

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