On ne cesserait jamais de dénoncer le grand mépris avec lequel les affaires sont gérées dans ce pays.
Le plus inquiétant ces temps-ci est ces bavures militaires répétitives que le ministre Yark Damehane tentent de minimiser l’ampleur dans ces communiqués cousus de fil blanc. Rien que des faussetés.
Que se passe t-il au juste dans les garnisons et pourquoi nos militaires s’illustrent aussi sauvagement et inhumainement ainsi vis-à-vis de leurs compatriotes ?
Quel coup de signal ce militaire qui a abattu froidement un individu au poste de contrôle d’Awandjélo voudrait-il faire passer ?
Autant d’interrogations restées sans réponses à la lecture de communiqué lu sur la télévision nationale ce jeudi.
Autant en conclure qu’il fait désormais peur, très peur de vivre dans le même biotope avec ces hommes à la gâchette facile prêts à ouvrir le feu à la moindre circonstance.
A l’origine de cet « incident », selon le ministre, un refus d’obtempérer d’un camion transportant des animaux aux injonctions des militaires postés pour l’anti-braquage.
« Ce jour, deux éléments des forces de défense désignés pour la mission anti-braquage qui, comme à l’accoutumée, attendaient pour embarquer dans un véhicule, ont érigé un panneau de signalisation à hauteur de la direction régionale des douanes au sein de la ville de Kara. Aux environs de 18 heures 30, un camion semi-remorque de marque MANN immatriculé 11HJ 829 411 KK 3195-BF transportant des animaux en provenance de Mango pour Lomé, aurait écrasé ce panneau sans s’arrêter. C’est alors que les deux agents, au moyen de mototaxis réquisitionnés, se sont lancés à la poursuite dudit camion qui aurait refusé d’obtempérer à leurs diverses injonctions de s’arrêter », lit-on dans le communiqué.
Au poste de contrôle d’Awandjélo poursuite le communiqué, « alors que le convoyeur du camion allait saisir les agents de sécurité pour ce qui se passait, l’un des militaires est arrivé sur les lieux et a ouvert le feu sur le convoyeur du camion.
C’est une « pure bavure », a reconnu le ministre qui précise que cet acte n’a rien à voir avec les récentes mesures prises par le gouvernement pour résorber la recrudescence des accidents sur les axes routiers.
C’est clair que s’il faut s’en tenir aux vérités servies par Yark Damehane dans ses communiqués, la sanction la plus ultime appliquée à ces mécréants doit être également connue du peuple. Il est temps qu’on mette fin à ces égarements qui mettent à mal la paix intérieure du pays.